Observations sur les Défenses comparées de l'occident et de la Russie
Philippe Brindet - 26/06/2024
J'alerte mon lecteur : il ne s'agit pas d'une étude professionnelle, mais de simples observations tirées des données publiques produites par les médias officiels d'une part et par les médias alternatifs d'autre part. Que l'on me fasse grâce des suspicions d'intoxication russe ou américaine d'une part et que mon lecteur utilise son esprit critique en me lisant d'autre part.
La situation guerrière
Le climat entretenu par les médias occidentaux dans leur opinion publique est une haine primitive à l'égard de la Russie, haine que le régime occidental tente de faire s'étendre à l'Iran et à la Chine. Il faut reconnaître que ces trois Etats à la fois alliés et concurrents se distinguent par une aversion pour le régime occidental de plus en plus marquée. Dans le domaine de la manipulation de l'opinion publique, la presse britannique est loin devant, même devant la presse américaine et la presse allemande. La presse française, à l'instar des presses espagnole et italienne, est extrêmement critique de la Russie, et de plus en plus de l'Iran et de la Chine, sans parvenir à la virulence du trio UK - US - DE ... mais essentiellement parce que les médias FR - ES - IT sont plutôt polarisés sur les questions locales. L'Union européenne ou l'Otan sont des "divinités" présentes, mais lointaines, dont cette presse "latine" ou "sudiste" ne parle sonnme toute que de manière marginale. A tort ...
Or, ce climat de haine a utilisé l'agression russe en Ukraine pour monter d'un cran d'une part essentiellement contre la Russie, mais aussi pour préparer son opinion publique au déclenchement d'une guerre. Initialement prévue contre la seule Russie, le pogrom perpétré en Israël par le Hamas, plus ou moins en lien avec l'Iran, a généralisé les humeurs guerrières de l'Occident :
- contre l'Iran qui se trouve être un allié important de la Russie, mais aussi
- contre la Chine, dont la position constante sur la situation politique de Taïwan et l'alliance étroite avec la Russie, la désigne comme cible de cette même humeur guerrière.
Toute la difficulté de ces évaluations réside dans le mensonge permanent dans lequel vit l'occident américanisé. Il est très difficile de comprendre si ces "humeurs guerrières" - bien entendu entretenues "uniquement à cause de l'agression contre l'occident" ... - sont réellement destinées à déboucher sur des interventions militaires. Très fier d'avoir "compris" la stratégie militaire de l'occident américanisé, Macron a parlé "d'entretenir l'ambiguité stratégique ...". C'est peut être un aveu des difficultés psychiatriques dans lesquelles se débattent les maîtres du régime occidental.
L'occident fera t'il vraiment la guerre ou se contentera t'il de tenter de le faire croire ?
La faiblesse du complexe militaro-industriel occidental
Dans ce qui suit, mon lecteur devra se méfier d'une sous-estimation de la puissance occidentale. Cependant, il est clair qu'il y a un véritable problème.
La guerre moderne, probablement inventée par les Etats-Unis et testée en interne lors de la Guerre de Sécession de 1861-1865, est radicalement basée sur l'industrie lourde : construction mécanique et chimie. S'y sont ajoutés successivement l'aéronautique, l'électronique, le nucléaire, le spatial, puis l'informatique et les communications. Or, les Etats-Unis sont encore réputés les leaders mondiaux dans tous ces secteurs industriels, talonnés à distance sans cesse croissante par l'Europe. Il en résulte, surtout en occident, la croyance que "notre" complexe militaro-industriel est le premier du monde. Or, il y a un problème. Il y a même plusieurs problèmes ...
La puissance industrielle a été souvent mesurée, et aujourd'hui encore, par le PIB - Produit Intérieur Brut. Or depuis des décennies, le classement des Etats par ordre de PIB croissants indique la suprématie des Etats-Unis, suivis par l'Union Européenne. Et, dans une large mesure, c'est toujours le cas. Cependant, plusieurs faits dérangent cet ordre international.
Le premier, c'est que le PIB est un indice complètement galvaudé pour de très nombreuses raisons. On a tenté de le "réparer" par plusieurs mesures. Mais, en pure perte. La vérité est que la puissance économique de l'occident ne cesse de se dégrader relativement au reste du monde. Déjà en utilisant la version du PIB en parité de pouvoir d'achat, la Chine est passée devant les Etats-Unis et de loin. Plus encore, la Russie est passée devant chacun des Etats européens et l'Iran, l'autre adversaire des Etats-Unis ne cesse de progresser.
Mais il y a plus grave. Tout d'abord, l'équivalence des PIB nationaux par le dollar est une source d'erreur monumentale. Le dollar est une monnaie qui dépend de la confiance que lui accorde les autres Etats. A partir du moment où l'économie des Etats-Unis n'est plus productive, à partir du moment où l'économie des Etats-Unis est gagée sur l'emprunt aux autres Etats, cette équivalence n'a plus aucun sens.
Et il y a pire, et ce pire réside dans la "façon" de "confectionner" le PIB.
Prenons un exemple. Plus de 50% du PIB de l'état français est constitué par l'activité publique. Or, savez-vous comment est calculée la part de l'éducation nationale, la première administration de France, pour contribuer au PIB national ? Elle est représentée par les traitements versés aux enseignants. On n'a rien trouvé de mieux pour évaluer la contribution de l'administration "Education Nationale", la première de l'état français, au PIB ! Alors que l'illettrisme avance à grands pas en France. Que l'ignorance des diplômés de l'enseignement supérieur devient impossible à cacher dans les entreprises et que la plupart de ceux qui en sont issus restent des années au chômage avant de trouver un emploi souvent disqualifié.
Or, la situation est encore pire aux USA. Et je n'épiloguerai pas davantage à ce propos.
Il résulte de ces éléments et d'autres encore que la situation du complexe militaro-industriel occidental est d'autant plus mauvaise que le régime occidental tente de faire croire à son opinion publique qu'il est meilleur. La seule Russie, dans l'affaire ukrainienne produit trois fois plus de munitions que l'occident américanisé et à des prix quatre fois inférieurs. Pour ne pas alourdir la description, on se limitera à rappeler que le meilleur avion de chasse américain, le F-35 - coûte quatre fois plus que le prix qui a été prévu lorsque le projet a été accepté par le Pentagone et que l'avion qui vole actuellement souffre de plus de 800 défauts répertoriés par le Sénat US.
L'état du recrutement militaire occidental
Pour faire la guerre, une condition nécessaire est d'avoir des soldats. Et des soldats exercés pour remporter la victoire. Or, de tels soldats ne combattent que pour un souverain. Autrement, il s'agit de "sportifs" professionnels qui ont besoin de la paix pour une terrible activité : la guerre. C'est exactement la situation du personnel militaire occidental. Leurs dirigeants s'efforcent de démontrer leur exigence "professionnelle". Mais celle-ci est totalement incapable de conduire la moindre troupe à la victoire. Et, au moins depuis 70 ans, l'occident n'a gagné aucune guerre. On peut même affirmer qu'il en a perdu beaucoup. Avec les meilleurs professionnels du monde, ce qui, le pire, est probablement une assertion exacte !
Les rapports indépendants sur l'état des militaires occidentaux sont particulièrement critiques. Les militaires allemands étaient il y a peu "trop gros" pour entrer dans leurs véhicules blindés. Tout récemment, l'US Navy a été contrainte de baisser les exigences sportives pour leurs recrues : l'US Navy ne parvenait plus à recruter assez d'hommes pour assurer son fonctionnement professionnel.
Dns un autre ordre d'idées, la plupart des armées professionnelles occidentales, depuis plus de dix ans, ont assuré leur observance aux règles sociales civiles concernant l'absence de discrimination quant au sexe. Il en est résulté qu'une proportion de plus en plus élevée de militaires sont aujourd'hui du sexe féminin. Y compris dans les troupes d'assaut ... Le résultat ne s'est pas fait attendre. La combativité des troupes occidentales s'est effondrée et les affaires de moeurs entre soldats sont devenues une catastrophe pour le personnel militaire. Et on ne connaît pas encore - même si on peut l'inférer - leurs comportements dans une situation de guerre véritable.
Mais il y a bien pire. Non seulement les discriminations concernant le sexe ont été interdites dans le personnel militaire, mais s'est imposée une nouvelle répartition du genre humain. Celle basée sur "l'identité de genre". Bien entendu, il n'est pas question ici d'en discuter la validité ni quoi que soit d'autre à ce sujet. Ainsi, l'armée américaine, comme toutes les armées occidentales a été investie massivement - surtout au niveau de l'encadrement - par des transgenres de tous types. Or, l'efficacité au combat contre des troupes, iraniennes notamment, d'une "drag-queen" en bas résille, fut-elle américaine, est des plus douteuses.
Il faut bien admettre que lorsque l'Etat est basé sur une nation, le recrutement militaire de cette nation dépend de sa population. Et à ce propos, il existe trois problèmes en occident américanisé :
- le niveau d'aptitude physique et miltaire de la population occidentale est quasi nul :
On peut admettre que les performances d'une minorité extrêmement réduite de sportifs sont notablement supérieures à celles de la population moyenne d'autrefois. Il n'en reste pas moins certain que les performances physiques des civils susceptibles dêtre recrutés par les armées occidentales se sont effondrées par rapport à l'époque de la Deuxième Guerre mondiale. Les politiciens se bercent de la croyance que la guerre moderne est une guerre basée sur des spécialistes des techniques militaires pratiquées dans des sortes de bureaux. C'est parfaitement faux et la robotisation ne résoudra avant longtemps aucun problème de ce genre.
- Le recours à l'immigration pour assurer le recrutement défaillant est sans espoir :
la combativité de tels immigrants est toujours douteuse. Particulièrement, dans le cas d'immigrants musulmans, majoritaires en Europe et de plus en plus important aux USA, leur loyauté aux Etats occidentaux est extrêmement douteuse. Rome s'est effondré quand son armée a recouru aux mercenaires germains qui ont tout simplement pris le pouvoir en moins de trois générations.
- La "culture" - l'inculture plutôt - moderne occidentale est complètement opposée aux nécessités de la guerre en général et au moindre effort social en particulier. L'exacerbation de l'individualisme, l'absence totale de tout contrôle personnel sur les désirs, l'ignorance de la moindre règle de comportement, rendent l'individu occidental complètement inapte au moindre régime militaire. Or, la guerre est basée - au niveau du personnel militaire - sur une discipline d'une dureté totale, hors de portée des populations amollies de l'occident américanisé.
Il existe aujourd'hui d'excellents soldats professionnels en occident, notamment parmi les forces françaises. Ces forces actuellement réduites - en France de 30 à 40.000 hommes peut être - ont prouvé leur efficacité à mener des opérations de très faible ampleur et de durée courte. Elles ont toutes échoué au delà. Un recrutement au delà est assuré d'un échec total.
L'état des armements occidentaux
En évoquant le complexe militaro-industriel, on a déjà abordé le problème. Mais le problème est beaucoup plus grave lorsqu'on considère la conduite de la guerre en Ukraine. Notamment, les blindés occidentaux utilisés lors de la deuxième phase de la guerre en Ukraine ont démontré leur fragilité face au feu russe. Ainsi, les britanniques ont dû exiger des Ukrainiens qu'ils arrêtent d'utiliser les chars Challenger sur le front. Les chars américains Abrams et Bradley, à des degrés différents ont eux aussi démontré leur faiblesse. Quant aux chars allemands Leopard, ils ont été incapables de percer le front de défense russe.
Cependant, un certain nombre d'armements occidentaux testés en Ukraine ont prouvé une certaine efficacité. On peut rappeler :
- les missiles de croisière SCALP et Storm Shadow ;
- les roquettes HIMARS ;
- les divers drones aériens et navals ;
- les canons automoteurs César ;
- les missiles antichar, notamment Javelin ; ...
A ces matériels, il faut certainement ajouter :
- les drones d'observation longue portée américain qui tournent notamment en Pologne et au-dessus des eaux internationales de Mer Noire ;
- les satellites militaires d'observation ;
- les systèmes de communication tant militaire occidentaux que civil comme le réseau Starlink de Elon Musk ; ...
L'aviation occidentale n'a pas été directement engagée sur le théâtre ukrianien. Cependant, les F-16 de fabrication US sont en train d'arriver en Ukraine et on attend l'annonce du premier engagement. De même, les Mirage 2000-5 français sont aussi en cours de mise en opération. Ce sont des modèles opérationnels, mais assez anciens, même s'ils ont été modernisés. Leur échec ne serait pas une preuve certaine de faiblesse de l'aviation occidentale.
En toute occasion, l'analyse des résultats matériels sur le théâtre ukrainien ne doit pas être utilisée au-delà d'un domaine de validité limité. En effet, la stratégie militaire moderne repose sur le concept de systèmes d'armes que les caractéristiques de l'armée ukrainienne ne permet pas d'assurer. Par exemple, l'emploi des chars selon la doctrine occidentale nécessite la coopération au moins avec les hélicoptères d'attaque et aussi avec l'aviation d'assaut. Cette coopération semble ne pas avoir pu être mise en oeuvre sur le théâtre ukrainien.
Cependant, la supériorité technique des armements occidentaux avérée jusqu'à l'affaire ukrainienne a été mise en doute par l'opération militaire spéciale russe avec les limitations de cette mise en doute rappelées plus haut. A l'inverse il faut souligner que la guerre en Ukraine n'est une guerre que dans la réthorique occidentale. L'état de guerre n'a été déclaré par aucune partie du conflit et, à l'opposé, l'engagement des forces russes est resté extrêmement limité, ce que la propagande occidentale utilise comme la preuve de la faiblesse de la Russie. Si le régime occidental "croit" sa propagande, alors il est en danger ...
La puissance américaine
Dans ce qui précède, mon lecteur pourrait identifier une croyance en la "faiblesse occidentale". J'ai pourtant au chapitre précédent expliqué les limites de cette "faiblesse". Dans ce chapitre, je voudrais convaincre mon lecteur des ressources américaines à retourner une éventuelle faiblesse, laquelle j'identifie de manière très limitée.
Si on considère le PIB, un Etat occidental comme la France a transformé la structure de son PIB de manière étonnante. En vingt ans, la part de l'industrie est passée, dans le PIB français, de 27% à 9% ! Ce qui identifie la France à ... la Grèce ! Les Etats-Unis n'ont pas restructuré leur économie de cette façon. Leur secteur industriel est encore massif. Il présente des faiblesses, mais il reste massif.
La première force militaro-industrielle des Etats-Unis est constituée par son arsenal nucléaire. Il est énorme. Devancé par l'arsenal russe, mais énorme quand même. De ce fait, les analyses "guerrières" doivent tenir compte de ce facteur d'influence largement inconnu. On ne lui connaît que deux effets :
- la défaite du Japon qui se rend au lendemain des explosions de Hiroshima et de Nagasaki en 1945 ; et
- l'absence de menées efficacement belliqueuses de la redoutable et redoutée Union Soviétique aujourd'hui défunte.
La deuxième force militaro-industrielle américaine est composée par ses armes spatiales. Même si le résultat pratique de l'effort de "Guerre des Etoiles" lancé par Reagan dans les années 1980 semble modeste, on sait que sa puissance est énorme sur deux points de vue :
- celui de l'observation et du renseignement d'une part ;
- celui des communications terrestres d'autre part.
Il existe une troisième force, aujourd'hui inconnue : la capacité du système industriel américain à se soumettre au complexe militaro-industriel actuel pour produire la quantité énorme de matériels et de munitions nécessaires à une guerre de haute intensité contre l'un au moins des trois ennemis de l'Amérique : la Russie, la Chine ou l'Iran. En 1941, on pouvait en douter, même si la structure industrielle américaine s'était révélée par la suite capable de s'adapter.
Or, la fabrication d'un char d'assaut de 1943 ne s'écarte pas tant que celà de celle d'un camion ou d'un tracteur agricole. Cette adaptabilité d'alors s'explique. Or aujourd'hui, la plupart des matériels militaires sont loin des technologies civiles. Y compris en électronique ou dans les communications. Comme par ailleurs, la plus grosse partie de la production lourde américaine a été transférée à la Chine principalement et secondairement à des pays comme Taïwan, le Japon ou l'Inde, et même à la Russie (!...) on peut avoir des doutes.
Par ailleurs l'économie américaine subit deux agressions internes, destinées à durer et auxquelles il semble qu'il lui soit très difficile de résister :
- la folie "écologiste" qui pousse encore le Pentagone à exiger que ses véhicules - militaires donc - respectent la planète tout comme ses "soldats" doivent respecter la diversité DEI ... ; et
- la folie "net zero" qui raréfie l'énergie et, partant, renchérit son coût.
La puissance militaire de la triade "maudite" Russie - Iran - Chine
En face, les ennemis de l'occident américanisé semblent avoir largement conservé une structure humaine et une structure matérielle compatibles avec des activités militaires, même de haute intensité. Russie et Iran possèdent des capacités immenses en matières premières, alimentation et énergie notamment et la Chine dispose d'une armée d'une puissance humaine redoutable et d'une industrie militaire déjà très puissante. A cet égard, l'Iran a des capacités industrielles plus faibles même si cet Etat est capable de produire des missiles et des drones redoutables.
Les trois Etats disposent de populations importantes. De ce point de vue, la Russie semble la plus limitée et il est presque certain qu'elle soit contrainte d'"économiser" ses forces humaines au risque d'obérer sérieusement son avenir. Malgré les efforts de la propagande occidentale pour faire croire le contraire à son opinion publique, il semble que les populations des trois Etats soient sérieusement prévenues contre l'occident américanisé et qu'elles soient largement en soutien de la politique de leurs dirigeants politiques. C'est le cas démontré en Russie. C'est certainement le cas de l'immense majorité des iraniens, malgré la propagande occidentale autour de "la libération des femmes iraniennes" ... C'est le cas des Chinois, malgré leur conversion à la société de consommation qui, de loin, ressemble à celle des Etats-Unis, mais qui, en réalité, restent accrochés :
- d'une part, à l'idéologie marxiste-léniniste, et
- d'autre part, au centralisme millénaire de l'Empire du Milieu ...
Cependant, et particulièrement en Russie, l'agitation occidentale par le biais d'ONGs appartenant au partenariat public - privé des politiciens occidentaux et de leurs hypermilliardaires, bat son plein. Il est certain que cette agitation peut provoquer des soulèvements comme il y en a eu en Arménie, au Kazakhstan, et pourquoi pas, à Moscou avec l'attentat au Crocus City Hall ... Le FSB n'a certainement pas la "puissance" que, sournoisement, lui prête la propagande occidentale ...
Les populations semblent donc disposées à servir les ambitions militaires de leurs Etats respectifs qui ont par ailleurs développé des alliances souples et respectueuses de chacune des parties, caractéristique totalement ignorée des Etats-Unis depuis 80 ans.
Or, ces populations disposent d'un niveau d'instruction incomparablement plus élevé que partout en occident où l'illettrisme des populations le dispute à l'ignorance scientifique et technique des élites. Il en résulte que les trois Etats ennemis de l'Occident disposent de matériels militaires utilisant les techniques les plus avancées. Les trois Etats disposent de la technologie des vecteurs militaire hypervéloces, complètement hors de portée des occidentaux. Dans le même temps, leurs armées sont capables d'exploiter des magasins d'armes anciennes, mais d'une robustesse et d'une efficacité inégalées, comme les chars T-62 ou les canons de 152 mm, pour l'armée russe. De leur côté, les chinois disposent de plusieurs types d'avions furtifs qui semblent bien plus avancés que le F-22 Raptor ou que le F-35 Lightning des américains. Et si la Russie ne semble pas disposer d'une aviation pléthorique, la Chine a déjà multiplié ses escadres de chasseurs multirôles. Russie et Chine disposent aussi de flottes navales importantes, la relative faiblesse numérique de la Russie étant peut être compensée à la fois par les technologies spéciales de ses sous-marins nucléaires d'une part et par l'utilisation de missiles navals hypersoniques.
Ainsi une petite flotille russe visitant la Havane il y a quelques jours a été en mesure de menacer presque l'ensemble de la côte est américaine d'une pluie de missiles hypersoniques actuellement indétectables et inarrétables par les américains.
Plusieurs sources spécialisées - et libres - ont noté l'efficacité de spécialités nouvelles comme la guerre électronique. Très rapidement, les russes sont parvenus à contrôler les réseaux de communication utilisés par les armes occidentales comprenant les drones, les roquettes, les missiles. Les missiles antichars Javelin, les roquettes spéciales HIMARS et d'autres encore seraient devenues complètement inefficaces à cause du "brouillage" ou de la capture par les armes russes de guerre électronique.
Les Russes mettent en opération, de manière de plus en plus extensive, les bombes glissantes connues des occidentaux, mais très peu répandues chez eux, et de portée moindre de celle des russes. Lancées par des chasseurs supersoniques, parfois à plus de 70 kilomètres de leur cible, ces bombes russes sont de plus en plus lourdes. Actuellement, les russes ont introduit des bombes de 1.500 kilos et seraient prêts à utiliser des bombes de 3.000 kilos. Ces bombes sont actuellement strictement inarrêtables une fois lancées.
Pire encore, elles portent des "explosifs" thermobariques dont l'effet tend à se rapprocher de l'effet de souffle d'une bombe nucléaire de faible puissance. Les destructions d'ouvrages fortifiés par de telles bombes sont absolument dévastateurs sur des rayons approchant le kilomètre.
Actuellement, les trois ennemis de l'Amérique sont alliés. Mais, ils restent militairement distincts contrairement aux satellites de l'Amérique que sont les européistes. De ce fait, l'Amérique semble actuellement être en mesure de détruire successivement chacun d'entre eux à commencer par les Russes. Voir ...
Les faiblesses de l'armée russe révélées en Ukraine
Malgré la propagande russe, naturelle à tout Etat en guerre ou dans une situation du même genre ... l'armée russe rencontre certainement des difficultés nombreuses. Il est à peu près certain que le "blocus" occidental ne lui cause aucun souci. Ou très modérés. Mais l'armée russe présente de réelles faiblesses. Des faiblesses parfois exploitées, souvent inventées, par la propagande occidentale. De ces faits, il est difficile de se faire une idée exacte des problèmes militaires de la Russie.
Les deux principales difficultés de l'armée russe seraient :
- son incapacité à réaliser des concentrations de troupes, blindées notamment, permettant de mener des offensives violentes capables de percer sur des profondeurs de cent kilomètres. Au contraire, une avancée russe de 1 kilomètre est tenue pour notable.
- sa faiblesse à se protéger des drones occidentaux de toutes natures, même si la situation se serait - peut être - améliorée.
Il est indéniable que les troupes russes au front ne démontrent pas une capacité particulièrement élevée pour pénétrer une ligne de défense même peu fortifiée. Cependant, il se pourrait que cette faiblesse pourrait provenir d'une volonté d'épargner les ressources russes, notamment en vies humaines ou encore de ne pas parvenir à une cessation trop rapide des hostilités de façon à augmenter l'attrition sur l'économie de son adversaire. En trois ans de guerre, quelque soit les mots utilisés, les russes n'ont pas avancés au-delà de leur poussée initiale de mars 2022, se repliant sur trois zones : Kiev, Kharkov - Koupiansk et Kherson.
Confrontée à un engagement direct des troupes les mieux entraînées de l'OTAN, on s'interroge sur la capacité de l'armée russe à tenir. Cette interrogation ne se fonde pas sur des indications qu'elle ne "tiendrait" pas devant l'OTAN, mais plutôt qu'on ne dispose pas d'indices qu'elle pourrait faire mieux que ce qu'elle a fait face à l'armée ukrainienne. Fortement appuyée par l'Otan, même si on ignore la portée de cet "appui". Notamment, les Russes n'ont pas réellement tenté de supprimer les drones d'observation Otan en Mer Noire ou sur la Pologne. Et ces moyens d'observation sont certainement cruciaux pour la réussite des attaques ukrainiennes de drones à longue portée sur le territoire de la Russie.
On note par ailleurs une certaine susceptibilité russe aux opérations de sabotage ou de terrorisme - Nord Stream, Crocus, Dagestan, ... - par des opérateurs manifestement liés à l'Otan, ukrainiens ou djihadistes. C'est certainement une piste d'affaiblissement de la Russie par le financement américain.
Quels théâtres d'opération choisiraient les américains pour étendre la guerre
On a parfois l'impression que les occidentaux n'ont aucun but militaire autre que celui de suavegarder l'imperium américain :
- rendre la Crimée et le Donbass au régime de Zelinsky ;
- supprimer "Poutine" et démembrer la Russie au profit de l'économie américaine.
Dans ces buts, il semble que le plan de l'Otan serait de procurer une sorte de ceinture de protection militaire du régime de Zelinsky autour de la ville de Kiev, dégageant des ressources militaires ukrainiennes pour leur permettre de se lancer entièrement à l'offensive contre le Donbass et la Crimée, et, bien entendu pousser de là jusqu'à Moscou. Les occidentaux semblent imaginer que de placer Biden, Macron et Scholz, les bras en croix entre Zelinsky et Poutine, empêchera ce dernier de détruire le premier. Le soutien militaro-financier de l'Otan devrait - dans les "esprits fatigués" de Biden et Macron - suffir à faire s'effondrer Moscou sous l'assaut des nazis ukrainiens, soutenus de manière de plus en plus ouverte par l'occident.
Il semble que les "big moustaches" américaines imaginent toujours aider à la débâcle russe en instaurant des révolutions islamistes en Arménie, au Kazakhstan, au Dagestan, à Moscou, à ...
Il existe plusieurs Etats occidentaux qui rêvent d'avancer dans une guerre ouverte avec la Russie :
- les Etats baltes,
- la Pologne,
- la Moldavie.
Il ne faut pas oublier le jeu trouble de la Turquie d'Erdogan, qui a soutenu ouvertement Zelinsky, au moins au début de l'opération militaire spéciale, lui passant des djihadistes syriens et irakiens, mais aussi des drones Bayraktar, ... Les autres Etats occidentaux, France, Royaume-Uni, Allemagne, Suède, Pays-Bas, ... peuvent aider les américains, mais de manière très limitée. Leurs "accords bilatéraux" avec l'Ukraine sont des trompe-l'oeil destinés à "cacher" qu'ils ne feront rien, parce qu'ils n'ont aucun moyen de faire ...
Non, l'Ukraine reste le meilleur théâtre d'opération pour faire la guerre à la Russie. Seule la Pologne pourrait souhaiter offrir son sol pour une extension du conflit.
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