France, un climat de plus en plus brûlant ?Un de mes lecteurs m'écrit pour se plaindre de plusieurs défauts de mes articles. En fait, ils ne lui plaisent pas beaucoup. J'en suis sincèrement désolé car, pourquoi publier ce que l'on écrit si c'est pour le seul déplaisir de ses lecteurs ? Mais une autre question la précède hélas : pourquoi écrire, si c'est pour le plaisir de qui que ce soit ? Par vanité ? Par appât du gain ? Ce n'est pas le genre de la maison. D'ailleurs, pour l'écrivain de quelque chose nommable que ce soit, écrire est un exercice laborieux souvent, douloureux parfois. Je crois même que la plus gande souffrance de l'écrivain est de décider de publier son écrit. Est-ce que cela peut venger la plainte de mon lecteur ? Pourquoi écrit-on ? Parce qu'on ne peut pas faire autrement. Parmi les plaintes de mon lecteur qui, lui, semble avoir pris un plaisir féroce à m'appliquer ses banderilles, l'une d'entre elles me fait plus sérieusement réfléchir. Il m'accuse d'être trop long. "C'est bizarre cette manie des marins de faire des phrases" disait le Maître Feulasse des Tontons Flingueurs. En fait, si je suivais le conseil de mon critique, c'est à ce point que je devrais arrêter mon article. Avec horreur, je retourne à son titre. Et je constate que je n'ai pas commencé à traiter mon sujet. Et je me rends compte que chaque mot du titre demanderait plusieurs gros volumes ... Des mots ? SARS-CoV-2, épidémie, confinement, autorisations exceptionnelles, décapitation, couteau, attentat, terrorisme, chômage, interdictions. Voilà à peu près à quoi se réduit le dictionnaire de l'écrivain aujoud'hui. Et on m'accuserait de faire long avec si peu ? La question du terrorisme islamisteDeux mots pour décrire une réalité brûlante dans l'Occident aujourd'hui. Deux mots qui sont faux. Qui ne s'appliquent pas à la réalité. Une réalité qu'on voudrait combattre alors qu'on la désigne mal. Dans la "nuance" française de l'Occident, toutes les religions se valent. Elles sont fausses, trompeuses, infâmes. Et la liberté d'expression est excellement la liberté de caricaturer les religions. Et on s'étonne qu'en caricaturant l'une de ces religions, on suscite des réactions que l'on dit fanatiques. Le problème du terrorisme islamiste réside d'abord dans l'idéologie qui inspire la société française. Cette idéologie, du moins sur la question des religions, est en France un peu différente de celle dans presque n'importe quel autre Etat de l'Occident américanisé. L'Histoire de la société française passe par une période allant de 1750 à 1950 au cours de laquelle la classe dominante n'a eu de cesse de se moquer d'une religion, d'une seule : la religion catholique. Parce qu'il n'y en avait pas d'autre. Toujours est-il qu'on ne compte pas les caricatures du catholicisme - Voltaire, Diderot, Rousseau, Zola, Mauriac, .... - qui ont formée la culture française, qui ont façonné les esprits, les us et coutumes. Il y a eu quelques réactions - bien timides - de la part du catholicisme. Mais, peu à peu, d'allié du pouvoir en 1750, le catholicisme en est devenu étranger en 1950. Le pouvoir en effet est devenu avec la Révolution de 1789 profondément athée. Plus encore, le catholicisme était traversé depuis l'origine par une tendance adaptative pourrait-on dire. Cette tendance réside dans une peur panique chez beaucoup de catholiques de ne pas se trouver en paix avec le mouvement social dont ils ne veulent à aucun prix se séparer ni entrer en lutte. Ces catholiques, largement majoritaires dans le catholicisme dès 1750, ont permis la constitution d'un mouvement social qui continuait à se désigner comme catholique et qui répondait favorablement aux caricatures de lui-même qu'en faisaient les Lumières. Aujourd'hui, les catholiques sont incapables de percevoir la morsure des caricatures des Lumières, parce qu'ils se sont complètement adaptés à elles. Malheureusement, cette situation ne peut se retrouver dans d'autres religions qui, par exemple se sont développées en dehors des Lumières. L'islam est aujourd'hui tenue pour la seconde religion en France. En réalité, elle est largement la première et ceci est arrivé parce que le mouvement des Lumières est tout entier construit comme un mouvement d'éradication, non pas des religions en général contrairement à ce que l'on croit souvent en France, mais essentiellement du catholicisme. Le catholicisme est donc devenu une religion débile, serve, accessoire des Lumières. Une sorte d'illustration muséique de la tolérance, une sorte de prétexte à la "bonté native" de la laïcité ... Et, bien entendu, la société française qui n'a toujours pas perçue qu'elle n'était plus depuis des siècles la première "nation" du monde - pour autant qu'elle l'ait jamais été ... - a imaginé pouvoir appliquer la même stratégie des caricatures à l'encontre de toutes les religions. La République ne fait pas de différence entre les diverses religions. C'est le principe de base de la laïcité. Il y a un seul problème. C'est que l'islam n'a rien de semblable avec le catholicisme français. C'est une autre religion, c'est une affaire entendue. Mais tellement "autre", qu'il faudrait quand même s'en rendre compte. Eh bien, la société française ne s'en rend pas compte. Elle ne s'est même pas rendue compte qu'elle même n'était plus la "société française forgée par les Lumières". Sous l'influence américaine de l'immédiat après-guierre, elle est devenue une société multiculturelle dans laquelle au moins de 10 à 15 millions de musulmans sunnites, sans aucun clergé, vivent parfaitement leur religion dans l'ignorance parfaite des français "de souche" ... qui, d'un seul coup, découvrent avec stupeur un peu admirative que leur voisin de palier célèbre l'Aït-El Kébir. Comme les imbéciles se reconnaissent à ce qu'ils osent tout - Audiard les appelle autrement - les "élites" de l'ancienne société française qui imaginent encore être au pouvoir ont décidé d'appliquer le "principe de la laïcité" : on ne fait aucune différence entre les religions. Toutes des mensonges et des tromperies. Et ... on publie donc des caricatures de Mahomet ! Il y a un seul problème, c'est que toutes les religions ne sont pas pareilles et que l'Islam mondial n'est pas le catholicisme débile de la société française qui erre comme une ombre dans des églises délabrées et désertes. La société française - entendez celle des français de souche qui n'ont encore rien compris à ce qui leur arrive depuis 1950 environ - a donc cru politique de distinguer entre les "bons musulmans" qui rient des caricatures de Mahomet comme tout bon républicain et les "mauvais musulmans" qui sont des terroristes islamiques. Le problème, c'est qu'il n'existe aucun musulman qui puisse rire des caricatures de Mahomet. D'ailleurs, il n'existe aucun honnête homme qui puisse en rire. Mais la société française est une société grégaire qui a perdu tout esprit critique. Elle se rue donc comme un seul troupeau derrière les charmeurs de rats qu'elle a oublié de payer. Et les protestations de n'en plus finir sur les attentats terroristes alors même que 15 à 20 millions de français sont enragés contre les caricatures de Mahomet. Et que un milliard de musulmans dans le monde sont identiquement enragés contre les caricatures de Mahomet et qu'ils se demandent jusques à quand les musulmans d'une France musulmane, puisque les musulmans peuvent y pratiquer leur religion, tolèreront-ils une telle abomination. La société française imagine que force doit rester à l'ordre de la République. Bien. Très bien. On ne voit plus très bien à quoi elle fait référence, mais après tout, qu'elle agisse en conséquence. Et qu'elle arrête de se croire à l'abri en rédigeant des fiches S, en payant la formation d'une poignée d'imams de langue française ou en subventionnant la construction de mosquées en marbre à dorures, ce dont d'ailleurs elle n'a plus les moyens. Et que l'ordre républicain commence à s'intéresser sérieusement aux manoeuvres de l'ambassade et autres services secrets d'une certaine puissance d'importance mondiale, très active après des "banlieues" et de l'immigration clandestine. La question de l'épidémieDans cette crise sans précédent, tout se ligue. Toutes les tares de notre société ont été convoquées pour conjuguer leurs virus au SARS-CoV-2. Et la conjugaison est explosive. Plus que les caricatures de Mahomet, cette crise pourrait conduire à la catastrophe finale. Celle-ci ne sera pas instantannée. Elle prendre quelque temps, quelques aises. Il y aura peut être encore quelques bons moments ... Mais, tout ressemble à la fin. Pourquoi ? Parce que, alors que notre médecine était un des piliers de la raison et de la science dans notre société, elle est tombée sous l'emprise des idéologies les plus irrationnelles, les plus perverses, les plus ennemies de la science et de la raison. Elle a même complètement abdiquée son propre contrôle aux mains d'une poignée de financiers et d'administrateurs ignorants et superbes. Et, enhardis par cette situation inattendue, tous les charognards de la politique semblent s'être rués sur ce qui ne bouge plus. Une impression domine depuis quelques jours. Alors qu'une épidémie est une chose toujours nouvelle, à laquelle le corps humain et les sociétés humaines elles-mêmes résistent depuis des millions d'années en s'adaptatnt en permanence, l'épidémie SARS-CoV-2 suscite majoritairement une sorte de rigidité, d'immobilisme de toutes les réactions individuelles et collectives. Dix mois se sont écoulés depuis que l'épidémie est apparue en Chine. Elle n'était pas encore détectée sur notre territoire que déjà les autorités sanitaires en France prenaient la décision de classer le médicament hydroxychloroquine sur le tableau des substances vénéneuses (1). Puis, les autorités sanitaires, lorsque les premiers décès sont intervenus ont ordonnés aux malades de rester chez eux et de prendre du "doliprane" et de laisser le soin aux "urgences" de décider si l'on avait ou non le droit à se faire administrer de l'oxygène pour se faire brûler les poumons. Pour une médecine de "pointe", c'était un peu précaire. Mais, qui s'en rend compte ? Puis, nous avons entendu notre Président nous conjurer de rester tous enfermés chez soi, parce que la situation était terrible. Comme cela semblait toujours aussi précaire, quelques jours plus tard, Macron a décidé du confinement autoritaire. Il a déguisé sa police et sa gendarmerie en médecins et en guise d'ordonnances, il leur a confié un carnet à souche pour soigner les confinés. L'exécution de l'ordonnance se traduit par une excrétion de 135 euros de la bourse du malade. C'est presque indolore. C'est toujours de la médecine de pointe à la Macron. Puis, Macron a décidé que les masques ne servaient à rien pour les ignorants et que seul le personnel médical devait en user. En fait, la majorité du personnel médical avait été mis hors service. Les médecins libéraux ont été écartés de toute thérapeutique. Ils n'avaient donc pas besoin de masques non plus. Puis, Macron dans sa profonde sagesse s'est aperçu qu'on n'avait pas plus de respirateurs que la Belgique et que donc - il n'en croyait pas ses yeux - il en manquait. La Nation en armes - c'est la guerre - a alors lancé un appel vibrant aux garagistes et aux bricoleurs pour en fabriquer quelques milliers en urgence. Comme c'était pour des malades, cela n'avait aucune importance que ces respirateurs fonctionnent ou pas. De toute façon, un malade de la Covid-19 doit mourir puisqu'on a prévu 500.000 morts avant le mois d'oût et qu'on en compte péniblement quinze mille. Qu'à cela ne tienne, en grattant un peu dans les EHPAD, on en a trouvé dix mille de plus et 9.000 à domicile. Et puis on s'est aperçu que les respirateurs de bricolage ne pouvaient pas servir. Et puis, on s'est enfin aperçu que les respirateurs professionnels qui, eux, marchaient, étaient plus nuisibles qu'utiles. On a donc oublié les respirateurs de bricolage ... Mais alors ... oubliés ! Plus un article dans la presse. Je m'en suis souvenu en lisant un article dans la presse britannique qui rapportait qu'en Angleterre, les respirateurs tout neufs commandés pour sauver les Covid s'alignaient dans des entrepôts de stockage. Ils n'avaient servi à rien ... Comme quoi il n'y a pas que les français pour bénéficier de la médecine de pointe. Malgré les grands cris des épidémiologistes-modélisateurs, on a dû se résoudre à admettre la fin de l'épidémie vers le mois de Juillet. En août, on arrivait péniblement à 34.000 décès, tout en étant forcé de reconnaître que 90 % des décès avaient plus de 70 ans, au moins une autre comorbidité et leur Covid était loin d'être prouvée. 500.000 - 34.000 / 500.000 = 93,2% d'erreur sur la prévision. C'est un véritable succès pour la médecine macronienne. Elle l'entend bien ainsi. Comme dans le même temps, on avait fait 8 millions de chômeurs, perdu 20% de PIB, et augmenté le déficit de l'Etat de 700 milliards en quelques jours, il n'était plus question de reculer, de reconnaître une quelconque erreur, ou je ne sais quelle autre "honteuse capitulation devant l'ennemi" ! Il fallait d'urgence trouver une autre stratégie pour maintenir la panique dans la population. On a donc "inventé" les tests PCR. Petite particularité, ces tests détectent la présence d'ADN. Le SARS-CoV-2 n'a pas une seule molécule d'ADN. Qu'à cela ne tienne, on "convertit" l'ARN du SARS-CoV-2 en ADN et on affirme le détecter ainsi. En gros, çà marche. Et plus on augmente le nombre de fois qu'on exécute la détection, plus le test est sensible ... de sorte que si vous dépassez 40 cycles de détection, vous testez positif un écouvillon aseptique qui n'a jamais servi. La médecine macronienne s'empare de la technique et, miracle de notre Grand Timonier, de notre Premier de Cordée - vous vous souvenez peut être - le nombre des infectés s'envole en flèche. Il n'y a plus de décès, plus d'hospitalisés. Mais des "infectés". Les épidémiologistes-modélisateurs vont alors passer la fin de l'été à jurer que la deuxième vague de l'épidémie était là, parce que le coronavirus était toujours là, toujours aussi dangereux (avec une erreur de 90% ...) et que le vaccin n'était toujours pas là (avec une erreur de 0% ...). Une certaine opposition médicale s'est alors réveillée. En France, on cite les noms de Raoult, Perronne, Toussaint ou Toubiana et quelques autres. Depuis mars, ils grondaient plus ou moins en privé. Mais, là en Septembre, c'était trop d'erreurs pour eux. La situation était claire : une épidémie qui ne fait plus d'hospitalisations et plus de décès est une épidémie terminée. Là, les épidémiologistes-modélisateurs ont tremblé. Et puis début octobre, la surprise ! Le nombre d'infectés continue à croître exponentiellement et décollent le nombre des hospitalisations et des décès ! Ils sont sauvés. Les opposants s'étouffent de dépit et Macron triomphe : il reconfine. La médecine de pointe est une affaire d'évidence ... et nous retrouvons nos médecins à képi et ordonnances à 135 € ... qui nous ont fait tant de bien, les bons docteurs que nous envoie Macron ... De la sorte, on retourne exactement à l'état du 16 mars 2020, tout simplement parce que des idéologues sans aucune formation scientifique sérieuse ont décidé qu'une épidémie était terminée quand son vaccin a été administré à la terre entière. Quel intérêt a Macron et ses semblables à appliquer une telle politique désastreuse ? La première réponse est simple : aucun ! Il agit seulement pour la science ... J'aurai pu remplacer "la science" par "le bien public". Mais un reste de pudeur m'a retenu. Bien entendu, la première réponse est fausse. Mais il n'en existe pas d'autre. De fait, nos vies comptent pour rien devant les intérêts mis en jeu. Il y a les milliards de l'industrie sanitaire, mais aussi les trilliards des organisations financières. Et puis il y a la lutte pour se maintenir au pouvoir. On le garde mieux dans un Etat en faillite, en régnant sur des ombres humaines ruinées et affamées que sur des citoyens sûrs d'eux et robustes. Mais l'Histoire continue ... Peut être sans nous. Notes(1) Arrêté Salomon du 13 janvier 2020 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041400024&categorieLien=id |