Présidentielles US 2020. Un pronostic américain
Philippe Brindet - 29/10/2020
C'est un article intéressant de Tyler Durden du site ZeroHedge : le financier Jeff Gundlach qui avait - contre l'opinion de tous - prédit la victoire de Trump en 2016, réitère sa prévision : Trump sera élu en 2020. Ses raisons sont intéressantes et manifestement peu changées sur celles de 2020.
Les sondages sont contre Trump.
Or, les sondages ne sont pas une prévision de victoire à la présidentielle. Ils sont conçus pour donner une impression à ceux qui les lisent ou les exploitent. Par ailleurs, les électeurs de Trump préfèrent cacher aux instituts de sondage leur intention de vote pour éviter des rétorsions. Du coup, les sondages sont faussés en faveur de Biden.
Biden n'est pas forcément un socialiste, mais Harris si.
Et les votants n'aiment pas le socialisme. Or, si Biden peut laisser croire qu'il ne fera pas une politique socialiste, son vice-président, la sénatrice Kamala Harris est la plus socialiste de tout le Sénat américain. Or, Biden sera obligé de subir l'influence de Harris et de l'aile gauche du Parti Démocrate. Les marchés le savent et ils n'aiment pas le socialisme. Les votants votent comme eux.
Les paris sont contre Trump.
Sur la base de nombreux paramètres, les américains établissent des paris sur la probabilité de victoire de l'un ou l'autre candidat. En 2016, la cote de Trump évoluait entre 13 et 34 points. Sa côte a fini vers 15%. Il a été élu. Aujourd'hui, sa cote évolue de 32 à 48 points. A quelques jours des élections, elle est à 42%. Gundlach estime que son avis est loin d'être assuré, mais il pense que Trump gagnera encore à cause de cette cote.
Quelque soit le Président élu en 2020, la révolution est pour 2027
Qui que ce soit qui soit élu, il n'aura aucune influence sur la gabegie monétaire et sur les errances fiscales perpétrés par l'Etat profond, cette bizarre alliance entre les hauts-fonctionnaires, quelques intrigants financiers, les universités et la grande presse. Or, cette fiscalité et ce monétarisme délétères produiront en 2027 une inégalité sociale telle qu'ils suciteront une révolution violente. De ce fait, Gundlach avait estimé que l'élection 2016 avait été bizarre. Il avait annoncé que celle de 2020 le serait encore plus. C'est à peu près réalisé. Et celle de 2024 sera pire.
Remarque pour la France
L'élection de Trump ou de Biden ne change pas grand chose à notre situation. Mais l'opinion de Gundlach concernant un bouleversement provoqué aux USA par les inégalités sociales ressenties en 2027 est tout à fait intéressante pour des Européens, et particulièrement pour des français.
Il est clair que, sans le maintien d'une classe moyenne ayant des revenus suffisants pour vivre, le système démocratique n'est plus jouable. Il le sait et c'est la raison pour laquelle il tente de survivre en prenant des stratégies dictatoriales comme le confinement. C'est la raison pour laquelle les USA ont le système carcéral le plus étendu du monde actuellement. Beaucoup moins performant, notre système policier se fonde essentiellement sur la fiscalité, les taxes permettant d'interdire les activités contraires à la sauvegarde du régime et les amendes servant d'outil de répression.
On sait que plus de la moitié de la classe moyenne américaine dispose d'un revenu annuel insuffisant pour couvrir ses dépenses obligatoires. On peut se référer à une étude de 2019 de la Bank of America (Lire notre article L'appauvrissement et oppression , du 20 août 2020.) La situation est certainement la même en France. Un bouleversement social de type révolutionnaire pourrait donc prendre forme très vite - sans attendre 2027 - parce que une majorité de gens n'ont plus de quoi vivre. Alors même que l'argent semble couler à flot (l'argent en hélicoptère) et sans peine (les taux négatifs). Le deuxième confinement va certainement hâter la décomposition de l'Occident.
Bien plus que la ré-élection de Trump.
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