Quelques notations sur le système des retraites en SuèdeLa Suède est depuis des dizaines d'années sous un régime social-démocrate. Même si le nom des partis change, l'ensemble reste constamment social-démocrate. Progressiste, autrement dit. En 1999, la Suède a abandonné son système de retraites par répartition - comme celui de la France actuellement - pour un système mixant répartition (90% du revenu) et capitalisation (le reste). Il reste donc largement un système par répartition. Mais il a renvoyé la "solidarité" des actifs sur les retraités ! C'est à ces derniers d'être solidaires des actifs. Ceci paraît incroyable, mais, c'est comme cela. En fait, les taux de cotisation - très élevés - varient très peu. Du coup, les patrons sont bien contents puisqu'ils savent facilement la charge des retraites qu'ils auront sur une longue période. Alors bien sûr, ce qui change, c'est la retraite servie qui bouge sans arrêt. Quand tout va économiquement bien, la retraite est élevée, et elle se réduit d'autant que le climat économique est mauvais. L'avantage, c'est que des retraités dans la rue se manipulent beaucoup plus facilement quand les pensions baissent que des employés quand les cotisations augmentent. Pour les employés des chemins de fer ou de l'électricité - je ne sais si vous voyez ce que je veux dire ... Comment diable Macron n'a t'il pas repris cette idée ? C'est à peu près la solution de l'oeuf de Colomb ! Le problème, c'est que la Suède rencontre maintenant de graves problèmes. Deux graves problèmes, en fait. Tout d'abord, il faut "compliquer" un peu l'exposé sur le système des retraites de la Suède. Bien sûr, il n'est pas aussi simple que le laisse paraître les lignes précédentes. En particulier, le secteur privé a un régime de retraite indépendant de celui du secteur public. On n'en est pas encore aux régimes spéciaux qui fleurissent en France, mais, peut être la Suède s'en rapproche t'elle. Ceci dit, l'organisme qui gère les retraites du secteur public s'est aperçu - quelle clairvoyance - que des petits filous - en fait de grands escrocs - avaient détourné des sommes énormes du régime de retraite publique. C'est très mal, et l'Etat y a mis bon ordre. Les malfaiteurs sont en prison et l'Etat impose un nouveau système de gestion, essentiellement pour la part de capitalisation de son régime de retraite. Et c'est là que la situation s'aggrave. L'Etat suédois a décidé de confier la gestion des fonds à sa disposition à des institutions financières qui obéissent au label ESG - Environment, Social et gouvernance. Une usine à gaz "woke" qui permet aux institutions financières qui s'y soumettent des performances économiques 20% inférieures à celles qui ne s'y soumettent pas. Et bien sûr, le label ESG s'obtient par un système de notations compliquées contrôlées par l'élite du wokisme planétaire qui touche des fortunes pour rendre ses oracles ! Par exemple, pour gagner ou conserver le label ESG, vous devez ne pas investir dans les énergies fossiles, et soutenir Black Lives Matter. Enfin, vous connaissez les grandes lignes de la chose woke ... Bien sûr, la plupart des Suédois n'ont pas encore "vu" le problème. mais, il va leur tomber dessus. En fait, surtout les retraités suédois dont les pensions vont s'effondrer sous les efforts du wokisme de ruiner l'économie. Mais, les retraités du public suédois ne sont pas les seuls à souffir du wokisme. Les retraités du secteur privé suédois ont un fonds de capitalisatuion qui est le prmier client non américian de ... la banque woke Silicon Valley Bank ! En faillite ! Comme quoi en Suède, le privé est en avance sur le public ... Bien sûr, le New York Times tempête que SVB n'est pas une banque woke ! Malheureusement, les dirigeants de la banque ont depuis des années démontrés leur engagement aux options ESG. Quelques heures avant la faillite, ils ont même débloqués des fonds pour subventionner plusieurs organisations woke. On a même une indication qu'au moins une dirigeante de la banque a produit un nombre considérable de messages woke sur les réseaux sociaux. La faillite de la banque SVB met donc certainement en péril le futur des régimes suédois du secteur privé, comme les orientations ESG du comité de pilotage des retraites publiques sotnnt en train d'engager les retraites du public suédois dans une zone de danger. Notes[1] Des documents à la source de notre article :
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