Les Etats ruinés de l'occident américanisé se trouvent confrontés à une montée de la puissance des Etats de plus en plus développés qui ne se situent pas ou très peu, eux-mêmes, quoiqu'il en coûte à l'occident de l'admettre - qui ne sont pas membres de l'occident. Pas plus libres que vassaux. La première raison est principalement économique, qu'elle soit industrielle, commerciale ou financière. Je ne reviendrai pas vraiment sur cette raison pour important soit elle.
La deuxième raison est politique : l'occident américanisé n'est plus - et depuis longtemps - ce qu'il croit être toujours : la vertu démocratique n'a jamais été la cause de la supériorité de l'occident en quoi que ce soit. Je voudrais ici faire quelques observations limitées.
L'occident n'a jamais appliqué un modèle exclusivement démocratique
Il y a plusieurs faits dans cette observation. Tout d'abord, l'invocation de la démocratie est souvent liée à l'adoption au niveau constitutionnel d'un régime de la Déclaration des Doits de l'Homme. Mais un autre fait conduit à l'invocation de la démocratie quand constitutionnellement la souveraineté est détenue par le peuple. C'est le cas notamment du régime français de la Cinquièrme République. Enfin, la démocratie est invoquée dans un régime dès lors que au moins une autorité du régime est désigné par le peuple ou une section du peuple.
C'est par exemple le cas des Etats-Unis dont les autorités judiciaires sont souvent élues tandis qu'en France, elles sont désignées par le Président de la Rapublique qui, seul est élu au suffrage universel. Ainsi la démocratie intégrale n'est quasiment jamais exercée en occident américanisé. On parle souvent de "démocratie représentative", dont le cas le plus emblématique est celui du Royaume-Uni. En France, une seule Chambre parlementaire est désignée par suffrage universel. Aussi, le régime démocratique n'existe réellement que quelques mois pendant les campagnes électorales et les élections proprement dites. Il cesse après au profit de fictions politiques.
Mais, la pratique historique de la démocratie dans la plupart des Etats occidentaux entraîne les citoyens à se désengager des élections. Au moins deux facteurs sont à la source de cette désaffection. Le premier est l'absence totale de modification de la politique exécutive, quelque soit les politiciens portés démocratiquement au pouvoir. Lorsqu'un électeur fait ce constat, il a tendance à ne plus voter. Le second facteur réside dans la corruption des politiciens malgré les raffinements qu'ils emploient pour se mettre à l'abri de toute critique de ce point de vue. D'ailleurs, un politicien qui, sortant de la politique, devient dirigeant d'une grande entreprise n'a jamais l'impression d'avoir été corrompu ...
Or il arrive de plus en plus fréquemment que l'accusation de corruption se voit rejetée par l'accusation inverse de haine de la démocratie. A chaque fois que l'accusation ou son inverse triomphe, c'est la démocratie qui s'effondre davantage. De fait, les décisions politiques sont de plus en plus souvent dictées par des experts, souvent économistes, parce que les décisions politiques portant de moins en moins sur les affaires publiques. Mais nous en reparlerons.
Le coeur politique de l'occident est divisé entre républiques et monarchies
La plupart des régimes politiques en occident sont ou bien des républiques ou bien des monarchies. Ainsi le régime politique en France est radicalement républicain et rien d'autre. L'une des raisons de la décadence de l'occident américanisé est d'avoir corrompu aussi bien la monarchie au Royaume-Uni que la république en France ou en Allemagne. L'analyse des causes de cette corruption est complexe. Ici, il nous faut simplifier.
La République est un régime politique qui consiste à réduire la politique à la gestion des affaires publiques, la res publica des anciens Romains. Or, cette référence à la Rome antique nous conduit à nous interroger sur deux critères essentiels de conception de la République.
Le premier critère est celui de la Loi.
Dans la République, rien ne se décide qui ne soit dans la Loi et cette Loi est forgée par la République de même que les actes des citoyens sont jugés en fonction de la Loi de la République et seulement de celle-ci. Ainsi à l'aube de la modernité, Montesquieu souligne ce qu'avaient inventés des romains : la République en trois pouvoirs indépendants : l'exécutif, le législatif et le juge qui tous ont rapport à la Loi et à rien d'autre. C'est en cela et en cela seulement que réside la République. Que l'indépendance de l'un des pouvoirs républicains soit amoindrie, que la Loi soit elle-même déviée, et c'est la République elle-même qui est en danger.
Le second critère est celui de l'objet de la Loi.
Contrairement à l'acception moderne, la Loi de la République ne peut avoir pour objet que les affaires publiques, la res publica. Quand la Loi détermine autre chose que les affaires publiques ou leur conduite, la République est corrompue. Par exemple, les affaires qui se traitent entre deux particuliers ou entre deux entreprises ne doivent pas - sous réserve des droits de l''Etat - être déterminées par la Loi. Ce n'est pas son objet. De même, de ce critère des affaires publiques, tous les citoyens doivent bénéficier de la Loi et y être également soumis. Une loi qui ne toucherait qu'une catégorie de citoyens ne peut être républicaine. Mais dans le même mouvement, un juge ne peut entendre une affaire qui concernerait un non-citoyen, par exemple le citpyen d'une autre République. La moindre atteinte à ces caractéristiques de la Loi et la République est menacée.
La politique dans ses rapports avec l'économique
La question de savoir si la République doit rester étrangère à l'économique ne se pose même pas : la République gérant les affaires publiques, doit utiliser les ressurces de l'économique. L'un des domaines de l'économique que la République ne peut et ne doit jamais éluder est celui de la Monnaie. A cause de l'impôt, la République doit par la Loi imposer des limites, des règles à l'économique. Il est donc essentiel qu'il existe une économie politique et que la République mette par la Loi en oeuvre une politique économique.
Mais, la complexité de l'économique a conduit l'Etat partout en occident à mettre en place une administration dont le rôle est d'appliquer les ordres de l'exécutif dans l'application des lois et particulièrement des lois de l'économie politique. La montée en puissance de l'administration dans la République a été manifeste dès les années 1930 aux Etats-Unis, dès les années 1960 en Europe, et en France particulièrement. A partir de ces époques, le changement de projet politique porté par les politiciens élus, a été de moins en moins sensible, les politiciens étant de plus en plus souvent contraints d'obéir aux "experts" qui peuplaient les couloirs de leurs administrations devenues pléthoriques.
Quand d'ailleurs, ces mêmes politiciens n'émanaient pas eux-mêmes de la caste des fonctionnaires. En France, la situation est devenue critique : Conseil d'Etat, Inspection des Finances, etc; sont devenus l'origine de la plupart des politiciens français. Et dans le même temps, l'administration devient pléthorique et se mêle de tous les aspects de la vie sociale et plus seulement des affaires de la République.
Cette dérive bureaucratique et technocratique est une cause à la fois de la corruption de la démocratie - les dirigeants de la République ne sont plus soumis au suffrage réel de leurs citoyens - et de la corruption de la République - les affaires publiques ont été étendues pour des raisons administratives à des affaires qui ne concernent pas la République.
Mais depuis cette prise de contrôle par l'administration de la République et de ses institutions notamment démocratiques, il s'est produit deux événements considérables :
- l'émergence dans les années 1990 d'une caste mondiale centrée sur des hyper-milliardaires et qui rassemblent des politiciens, des fonctionnaires et des activistes des médias ;
- la mise en oeuvre de stratégies de contrôle social basées sur des idéologies minoritaires d'une part et sur des techniques scientifiques d'autre part.
Ces différentes évolutions étaient parfaitement imaginées par le régime américain, qui l'a notamment exprimé par le Président de l'époque Bill Clinton qui déclarait :
"Les frontières de la liberté doivent désormais être définies par de nouveaux comportements, et plus par l'héritage de l'histoire. A tous ceux qui voudraient tracer une nouvelle frontière en Europe, je dis : nous devons pas empêcher que l'Europe connaisse un avenir meilleur - la démocratie partout, l'économie de marché partout, la coopération entre les pays pour la sécurité mutuelle partout ..." (rapporté par Samuel Huntington, Le choc des civilisations, page 234.)
La démocratie dont il est question ici n'a plus rien à voir avec la volonté du peuple souverain d'un Etat, d'une République. Sa Loi n'est plus rien. Tout est renvoyé à de fabuleuses "valeurs de la démocratie" qu'il est absolument interdit de détailler, à l'économie de marché qui enrichit tant les fonctionnaires que les hyper-milliardaires. La Loi de la République doit se plier aux mécanismes de sécurité mutuelle, en réalité réglés pour assurer la domination américaine.
Mais détaillons les deux événements qui se sont produits.
L'émergence de la caste mondiale.
La présidente de la Commission de Bruxelles est entièrement entre les mains d'un hyper-milliardaire qui possède notamment la firme Pfizer qui dicte à l'Europe comme au reste du monde sa conduite sanitaire. En France, Macron est lui-même un obligé de Pfizer et il appartient à un club célèbre issu du World Economic Forum tout comme un nombre croissant de politiciens comme Sunak. Macron est par ailleurs un produit de l'adminstration française. La politique qu'il met en oeuvre est entièrement dictée par la caste mondiale à laquelle il doit obéir comme tous ses confrères.
Bien entendu, il n'est plus question d'affaires publiques, mais d'affaires appartenant à la caste mondiale et les citoyens français n'ont même pas décidé de son élection. Grâce aux manipulations médiatiques, Macron a été élu par moins d'un quart des électeurs, la plupart refusant de se rendre aux urnes.
La situation de corruption est telle que la plupart des régimes occidentaux sont dans le même état. Partout la même politique y règne qui accroît le désordre, la misère et la récession.
Le contrôle social
Depuis des années, des spécialistes ont préparé des instruments sociaux permettant de contrôler parfaitement la société sans qu'il soit besoin de recourir à la difficile technique de la République ou à celle encore plus aléatoire de la démocratie - de la démocratie réelle s'entend, pas des floues "valeurs de la démocratie" ...
L'un des Etats ayant le mieux avancé dans le contrôle social est la Chine qui - c'est un hommage qu'il faut lui rendre, n'est pas "occidentale" ... L'encadrement de la société y est tel que les actes les plus mineurs de chaque individu - il n'est plus question de parler de citoyen - est enregistré par les autorités, évalués et un jugement est opéré pour chaque acte de sorte qu'un "compte social" attribué à l'individu peut lui être crédité ou débité. Lorsque l'individu se présente pour demander une action sociale comme un débit bancaire ou un billet de voyage, son compte social est interrogé et l'action sociale est ou non autorisé en fonction de son crédit social.
En France, pendant la pandémie de Covid-19, les individus ayant été injecté d'un produit fourni par Bill Gates recevaient un passeport leur permettant de pratiquer des activités sociales : voyages, visites, travail, ... les autres étant interdits de ces activités. Absolument personne - ou des quantités négligeables - n'a protesté.
Il est clair dans ces conditions que la République et sa Loi sont devenues complètement obsolètes. Dans l'indifférence générale.
La dissolution des peuples des démocraties de l'occident américanisé en minorités adverses
Depuis une vingtaine d'années, des idéologies fortement minoritaires se sont imposées sans grande résistance. Peut être d'autant que les minorités qui les agitaient étaient faibles numériquement. Ou que ces idéologies étaient ridicules et défiaient le bon sens.
Aujourd'hui on a identifié un nombre considérable de ces idéologies : wokisme, genrisme, réchauffisme, écologisme, décroissance, véganisme, animalisme, sexalisme, ...Chacune n'anime qu'une fraction minime de la population et ces factions recrutent des individus dont il faut noter qu'ils sont dans un déficit cruel d'instruction. L'ignorance - parfois du simple langage articulé - de ces gensèlà est absolument consternante. Ellle leur permet de meugler des slogans d'une stupidité renversante que nous sommes sommés de disputer ou d'accepter. Mais il nous est de plus en plus impossible de disputer la stupidité croissante des activistes minoritaires sans que nous puissions les admettre.
Et de fait, dans une ancienne république donnée - mettons la France - nous voyons d'un seul coup prendre des mesures politiques totalement absurdes comme :
- la fermeture de centrales électronucléaires ;
- l'interdiction des combustibles fossiles ;
- l'obligation de produits dangereux comme les batteries au Lithium ( inflammable à l'eau) ou les pseudo-vaccins à ARN messager ;
Or, il est patent que ces mesures prises sous l'action des minorités activistes nous divisent de sorte qu'il est devenu impossible de débattre et de rejeter les absurdités. A l'abir de ces stupidités, les maîtres du monde avancent leurs projets de destruction de l'occident dont les républiques et les démocraties sont déjà mortes.
Pour conclure ces observations, on peut estimer que l'invasion migratoire tant aux USA qu'en Europe démontre que l'occident américanisé est détruit par ses folies.
Le monde non occidental - soit 7/8 de la population mondiale - est extraordinairement critique de l'occident et de ses perversions. Déjà, le monde ne craint plus l'occident américanisé. Les américains sont en butte aux russes et aux chinois. Les français sont rejetés par les africains. Les musulmans ne supportent plus la corruption des idéologies occidentales.
L'occident sera submergé par la haine du reste du monde ou il devra s'adapter. Rejeter enfin ses idéologies perverses et éliminer les ennemis de l'intérieur qui le dirigent vers l'abîme.