Royaume-Uni. Une décision surprenante de la Cour Suprême

Philippe Brindet - 18/04/2025

Le 15 avril 2025, la Cour Suprême du Royaume-Uni a rendu une décision remarquable. Elle affirme que la femme est déterminée uniquement par des caractéristiques biologiques et qu'un homme ne peut en aucun cas être tenu pour une "femme". La Cour britannique rendait cette décision sur la réclamation d'un groupe de femmes britanniques qui demandaient que le statut biologique de la femme soit tenu pour constitutif de son genre. Et non pas l'inverse ...

Assez peu commentée par les progressistes "woke" occidentaux et en France, la décision est abondamment décrite par les conservateurs - en tendance - britanniques qui y voient une victoire de la raison contre les folies et autres mensonges du progressisme "woke".

Et il faut bien remarquer que cette décision va à l'encontre de centaines de décisions judiciaires - rien qu'au Royaume-Uni - qui servent à imposer dans la société occidentale les mensonges du "genrisme" comme tous les mensonges du progressisme "woke". On ne peut que se féliciter de cette dernière décision de la Cour Suprême britannique tout en gardant une certaine méfiance sur la portée d'une telle décision à rebours de la jurisprudence occidentale, radicalement "woke" ...

Cependant, la décision de la Cour Suprême britannique survient alors que le progressisme "woke" subit un nombre croissant de revers sociaux, judiciaires, politiques et économiques - revers économiques qui sont certainement des plus efficaces. Toutes ces avancées se font au détriment de l'infime minorité d'activistes qui servent à la fois d'agents provocateurs à la destruction de la société occidentale et de contrefacteurs de l'opinion publique qu'ils ont résolument remplacée, aidés en cela par des médias dont la conduite est absolument honteuse depuis une vingtaine d'années.

Le problème que cette décision de la Cour Suprême n'est par prête à résoudre réside en ce que le progressisme "woke" est un mouvement qui est issu du vieux progressisme de gauche, poussiéreux et en perte d'influence, et qui fonctionne non pas sur des doctrines identifiées - commes les "nuances" de marxisme d'autrefois, délétères mais intellectuellement construites - mais sur un agglomérat de slogans sans aucun autre lien entre eux que la volonté évidente de détruire la société occidentale, ou toute société humaine qui aurait la faiblesse de s'y soumettre.

Or, le problème contemporain réside dans l'effrayante ignorance qui règne aussi bien chez les simples particuliers que parmi les prétendues élites. Ces dernières disposaient il y a une cinquantaine d'années d'un outil critique très répandu. Et cet outil critique, acquis par une instruction publique très développée en occident, permettait à une majorité ou bien d'adhérer à des doctrines intellectuellement compliquées et de ce fait susceptibles d'avoir un lien avec la réalité, ou bien de contester ces doctrines et de les combattre avant qu'elles ne deviennent des outils d'oppression dans nos sociétés.

La destruction de la culture et de l'enseignement, la propagande honteuse qui les remplace, ont produit une immense majorité de gens absolument indifférents aux folies et mensonges du progressisme "woke". Ce dernier peut dérouler en permanence ses folies et ses mensonges sans que le moindre honnête homme du XXI° siècle se dresse contre eux.

Or, les gens raisonnables, d'abord parmi les politiciens, sont en train de se lever et de dire non au progressisme "woke" et à ses slogans, stupides, mais destructeurs. Saluons le mérite des juges de la Cour Suprême britannique qui rallient le combat des gens raisonnables.


Revue C-Politix (c) 18 Avril 2025