Sunetra Gupta. Résister au sanitarisme occidental

Philippe Brindet - 26 Novembre 2020

Les prétendus experts nommés par les gouvernements occidentaux ne sont pas la science

Le scandale de la Covid-19 semble agglomérer toutes les tares du régime occidental américanisé de sorte que, si on tente de l'examiner, on ne sait jamais par quelle "poignée" prendre cette poubelle.

Sunetra Gupta est une figure majeure du domaine de l'épidémiologie. Professeur à l'Université d'Oxford, elle a été écartée des instances sanitaires qui, contre son opinion, entretiennent le scandale de la Covid-19, cette maladie mortelle du sanitarisme politique. Avec ses confrères scientifiques, elle estime que les mesures de distanciation sociale, particulièrement le confinement, généralisé ou par niveaux, sont inefficaces pour combattre l'épidémie. Plus encore, il s'agit d'agressions destructrices de la société qui les met en oeuvre.

Malgré ses travaux et ceux de ses collègues, aucun politicien ne l'écoute et les "experts" qui voltigent autour du pouvoir politique s'en donnent à coeur joie pour conspuer cette "anti-science" et autres "complotismes" qui sont le nec plus ultra de la critique chez les plumitifs patentés qui servent plus ou moins d'experts à la classe politique la plus ignare et la plus inculte qui ait sévi depuis deux cent ans.

Le Pr Gupta constate le premier confinement en Grande-Bretagne. Personne n'écoute ses alertes ni ceux de ses collègues. Lors de l'accalmie sanitariste de l'été, elle tente de se faire entendre et devant l'impossibilité, le 4 Octobre 2020, elle lance The Great Barrington Declaration avec Martin Kulldorf, Professeur de Médecine à Harvard et Jay Bhattacharya, Professeur d'épidémiologie à Harvard pour protester contre la politique sanitaire et proposer d'autres mesures anti-épidémiques. La Déclaration est devenue une pétition ouverte en 43 langues et qui comporte au 24 Novembre 2020 :

une liste de scientifiques de santé publique et médecine 12.116 signataires
une liste de médecins praticiens 35.228 signataires
une liste de citoyens concernés 638.961 signataires

Les réactions à la "Déclaration de Barringrton"

Il n'y aura pratiquement que des anathèmes et des injures, ou des insultes et des sacarsmes. Voici une courte liste de modèles de ces infectes réactions de la presse aux ordres :
  1. La déclaration de Great Barrington: Un manifeste de la mort, par Andre Damon sur le World Socialist Web Site, "émanation" du Comité international de la Quatrième internationale (CIQI), le 17 Octobre 2020 :
  2. Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adoptée une politique d’immunité collective dans le cadre de la pandémie de COVID-19, déclarant en substance que l’infection massive de la population est un bien positif.
    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. ...
    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique.
    Le trotskyste parfaitement inconnu, auteur de l'article, ne cite lui-même aucune donnée, ni référence scientifique pour contester le point de vue de la Déclaration de Barrington.
  3. Herd immunity letter signed by fake experts including 'Dr Johnny Bananas', le 9 Octobre 2020 dans The Guardian (Londres - socialiste) :
    An open letter that made headlines calling for a herd immunity approach to Covid-19 lists a number of apparently fake names ... Dr Michael Head, a senior research fellow in global health at the University of Southampton, said the declaration was “a very bad idea”
    L'article semble réduire la Déclaration à une liste de noms exotiques comme signataires et n'y trouve pourtant pas les noms comme :
    Dr. Angus Dalgleish, oncologist, infectious disease expert and professor, St. George’s Hospital Medical School, University of London, England
    Dr. Gerhard Krönke, physician and professor of translational immunology, University of Erlangen-Nuremberg, Germany
    Dr. Karol Sikora, physician, oncologist, and professor of medicine at the University of Buckingham, England
  4. The Great Barrington Declaration: When Arrogance Leads to Recklessness, par Brooks B. Gump, le 6 Novembre 2020 dans US News>.
    La position de l'auteur est assez subtile. Elle constate la position de la Déclaration de Barrington en faveur de l'immunité collective des jeunes et adultes, mais prétend qu'en fait, "nous" ne saurions rien de certain sur l'absence de maladie chez ces jeunes et chez ces adultes. Elle exige l'humilité à ce sujet et en déduit que la Déclaration de Barrington est donc irresponsable ... Le problème que rencontre l'opinion ce cet auteur, c'est que, plus de dix mois après le commencement de l'épidémie, les statistiques officielles de maladie et de décès montrent que les non-vieux sont très peu malades - à moins de 0,1% jusqu'à 40 ans et moins de 1% au-delà de 40 ans - et la mortalité est légèrement plus élevée que celle des grippes de cinquante dernières années pour lesquelles aucun confinement n'a jamais été ordonné.
  5. La communauté scientifique condamne la Déclaration de Great Barrington sur l’immunité collective, par Thomas Boisson, le 16 Octobre 2020 dans "Trust My Science" (?) :
    Les scientifiques et les organisations de santé publique adoptent une position ferme contre un document récemment diffusé — la Déclaration de Great Barrington — qui appelle les pays à abandonner leurs efforts pour contenir la propagation de la pandémie de Covid-19 au profit d’une stratégie « d’immunité collective » axée sur des individus plus jeunes et moins vulnérables. Dans diverses critiques publiées cette semaine, ils qualifient le plan d’impraticable, contraire à l’éthique et susceptible de causer davantage de décès.
    Le problème de ce genre d'article inculte est qu'il se réfère uniquement à une collusion de "scientifiques" et d'organisations de santé publique qui ne sont pas plus scientifiques qu'ils ne s'occupent de santé publique. Le seul motif de leur collusion est la soif de pouvoir. Quand aux raisons scientifiques, ils ne profèrent que des erreurs qu'ils répètent stupidement en se convaincant qu'il s'agit donc de la vérité. Le site trustmyscience.com qui édite cette opinion sans valeur, est enregistré au nom masqué d'une société de San Francisco, Californie.
  6. Fauci calls coronavirus herd immunity approach ‘nonsense, very dangerous’, sur Fox News, le 15 Octobre 2020 :
    Dr. Anthony Fauci, the nation’s top infectious disease expert, on Thursday called herd immunity and implications from The Great Barrington Declaration “nonsense and very dangerous,” when it comes to stopping the spread of coronavirus in the U.S.
    Fauci étant l'un des "experts" maîtres dans la détermination de la politique sanitaire, il ne fallait pas en attendre autre chose. Il n'a aucune discussion possible avec les auteurs et signataires de la Déclaration de Barrington parce que son expertise scientifique est entièrement dictée par une motivation politique de contrôle du pouvoir politique.
  7. Les scientifiques critiquent la déclaration de Great Barrington, sur fr24news.com le 15 octobre 2020 :
    «Jamais dans l’histoire de la santé publique l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, encore moins à une pandémie. C’est un problème scientifiquement et éthique », a déclaré lundi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
    Et mercredi, un groupe de 80 chercheurs a qualifié cette idée de «erreur dangereuse non étayée par des preuves scientifiques» dans une lettre publiée dans le Lancet, une revue médicale de haut niveau.

    L'opinion du DG de l'OMS est une insulte à l'opposition à sa politique stupide puisqu'elle-même, utilisant le confinement, se fonde sur aucune preuve scientifiquement établie. Le confinement à l'échelle sous laquelle il a été mis en place n'a jamais été essayé dans l'histoire de l'humanité et les autres mesures de distanciation sociale comme l'imposition générale du port du masque facial ont toujours été démontrées comme très faibles.

Sunetra Gupta a alors tenté de porter son opinion sur les radios et télévisions anglaises.

Son article dans The Daily Mail

Bien que la Déclaration de Barrington ait une très bonne réception dans les milieux médicaux et universitaires, et dans le grand public, comme en atteste les trois listes de signataires, la presse majoritairement lui est hostile alors que Gupta en tant que scientifique espérait un débat d'idées sur des faits scientifiques. Ulcérée par des réactions de haine inattendues pour elle, Sunetra Gupta publie une tribune : A contagion of hatred and hysteria: Oxford epidemiologist PROFESSOR SUNETRA GUPTA tells how she has been intimidated and shamed for backing shielding instead of lockdown, le 30 Octobre 2020 dans The Daily Mail.

Elle rapporte plusieurs réactions de la presse qui l'ont particulièrement frappées. Invitée à une émission de télévision sur une chaîne anglaise, quelques secondes avant l'émission, l'animateur la prévient de ne pas aborder le sujet de la Grande Déclaration de Barrington'. Estomaquée, elle demande quelle est la raison de cette exclusion. L'animateur lui répond que le patron de la chaîne l'a averti que l'antenne serait coupée si elle l'abordait.

Sur la réception de la Déclaration, elle note que l'encyclopédie en ligne Wikipedia dénonce le financement de la Déclaration par une organisation de droite. Elle est effarée de cette perversité et elle remarque :
It should be obvious to anyone that writing a short proposal and posting it on a website requires no great financing. Il devrait être évident pour tous qu'écrire une brève proposition et la diffuser sur un site web ne demande pas un gros financement.

Or, avec la Déclaration de Barrington, Gupta dénonce les inconvénients majeurs de la distanciation sociale généralisée comme le confinement :

  • atteintes graves à la santé publique causées par les pratiques de distanciation : santé mentale, prophylaxie, ... ;
  • atteintes graves à la détection des maladies et à leur prise en charge ;
  • atteintes graves dans les traitements des maladies graves ;
  • atteintes irrémédiables aux liens sociaux ;
  • endommagement psychiatrique grave infligé à des pans entiers de la population, comme les personnes âgées et les jeunes enfants ;
  • atteintes graves à l'économie essentiellement au détriment des plus pauvres, mais aussi des jeunes et des travailleurs.

Elle note que le confinement est une mesure d'ingéniérie sociale qui favorise les riches et massacre les pauvres. Il n'a aucun effet thérapeutique à l'encontre de la Covid-19. Et ce ne sont pas les réactions honteuses du système sanitaro-politique qui la feront taire, ni elle, ni aucun scientifique digne de ce nom.

Quelques réflexions sur l'aventure subie par Sunetra Gupta

  1. La réception de l'opinion de Gupta et des scientifiques par le système politico-médiatique ...

    ... est exactement la même que celle des scientifiques qui s'élèvent contre la farce de la cause anthropique du réchauffement climatique. En climatologie, en ont fait les frais des scientifiques comme Richard Lindzen aux USA ou Vincent Courtillot en France. Dans les deux domaines, épidémiologie et climatologie, une sorte d'alliance entre les média de masse et la frange de la population scientifique en contact avec le pouvoir politique (universités, laboratoires et agences d'Etat) impose la croyance en un prétendu consensus unanime de la "communauté scientifique", de sorte que toute opinion contraire est interdite du champ scientifique et son auteur rejeté de la "communauté scientifique. La loi est alors imposée au grand public par les médias qui se livrent à une chasse sans limite de tout "déviant".

    L'énorme problème vient de ce que l'idée à la base de la formation du consensus unanime et de la prétendue "communauté scientifique" est une erreur scientifique évidente, dont tout le monde sait qu'elle est fausse, mais qu'elle sert la cause d'un mouvement politique, souvent d'ailleurs d'un agglomérat de mouvements politiques qui sont d'ailleurs souvent à l'origine de l'idée prétenduement scientifique de base.


  2. La question de l'immunité collective

    L'alliance honteuse sanitaro-politique du traitement social de l'épidémie rejette l'immunité collective comme un concept anti-scientifique et non éthique (Communiqué de presse de l'OMS du 15 octobre 2020 : Immunité collective, confinement et COVID-19) dès lors qu'il n'est pas appliqué à une stratégie vaccinale. Autrement dit, en l'absence de vaccin, il ne peut exister d'immunité collective et l'OMS renvoie comme seule preuve "scientifique" à l'interview de sa cheffe scientifique qui n'y met d'ailleurs strictement aucune compétence scientifique. Il s'agit d'un simple argument d'autorité. "Je suis cheffe scientifique, vous devez donc me croire."

    Or, le caractère parfaitement politique de l'affirmation de l'OMS : "l'immunité collective est atteinte uniquement par une stratégie vaccinale" vient de la forme même de l'assertion. Il s'agit d'une définition "juridique" qui applique une sorte d'obligation de croire : seule une stratégie vaccinale confère une immunité collective. Et c'est évidemment faux, puisque la vaccination permet d'initier chez le sujet vacciné la production d'anticorps spécifiques du pathogène visé par la vaccinaton, exactement comme si le sujet était infecté par le pathogène. Mais, le principe actif du vaccin étant inactivé, il ne développe qu'une forme faible de la maladie. Il est donc clair que, si le pathogène l'est faiblement, il produira exactement le même effet qu'un vaccin d'un pathogène puissant. Ce qui est le cas du SARS-CoV-2, notamment pour les sujets non âgés et non immunodéprimés.Et donc l'immunité collective vaccinale est exactement la même que l'immunité collective intrinsèque.

    L'agitation d'un problème éthique sur une stratégie d'immunisation collective naturelle est une manoeuvre qui entend comme résolu les problèmes éthiques d'une vaccination. La différence entre les deux réside notamment dans la fortune de laboratoires pharmaceutiques. Il est donc parfaitement malhonnête de faire peser un problème éthique sur l'évocation de l'immunité collective de la Déclaration de Barrington qu'elle partage largement avec la stratégie vaccinale.

    Le problème est, il faut bien le reconnaître, bien plus grave puisque, le vaccin ne confère de protection que dans des conditions extrêmement restrictives. L'une d'elles est que la souche du vaccin doit correspondre, au plan de l'immunité collectve - à la souche du virus qui va circuler. Il faut donc imaginer que le virus ne subit pas de mutation ni de changement, ce qui est faux en virologie. Le virus mute tout le temps et il tend à disparaître.


  3. La stratégie de confinement est une pratique immorale d'inoculation du virus

    En pratique, le confinement généralisé de la population, dès lors que le virus a déjà commencé à circuler, consiste essentiellement à faire infecter les personnes saines par les personnes infectées avec lesquelles elles sont confinées. On va donc plus vite à l'immunité collective non vaccinale par le confinement que sans confienment ! Pour éviter cela, il faudrait avoir démarré le confinement avant que le virus ne soit apparu sur le territoire fermé dans lequel évoluent les personnes appelées à être confinées. C'est immoral de prétendre que le virus ne circule pas quand on affirme dans le même temps que le coronavirus est un nouveau virus ... dont on ignore tout.

    Or, les sanitaro-politiciens sont parfaitement conscients de cette erreur radicale de la stratégie de confinement puisqu'ils exigent de tester les personnes infectées et de tracer les cas contacts. Mais, le problème éthique est alors seulement augmenté dans la mesure où le testage du SARS-CoV-2 est inefficace encore à l'heure actuelle. On détecte trop de cas asymptmatiques et trop de faux positifs quelque soit la technique antigène ou PCR. Par ailleurs, la volonté de ne pas soigner les infectés au prétexte que la Covid-19, étant une maladie nouvelle, n'a pas de médicament autorisé, est encore un accroissement du caractère profondément immorale ou non-éthique, peu importe de la stratégie de confinement.

    Le caractère non-éthique du confinement est particulièrement révélé par la flambée d'infections produite par le confinement notamment dans les familles, et particulièrement dans les maisons de retraite. A la différence, la Suède qui n'a pas mené de confinement généralisé a maintenu sa population libre sans flambée épidémique, même si sur le long terme elle parvient à une mortalité semblable parce qu'elle a refusé de soigner ses malades avec des médicaments éprouvés.


  4. La responsabilité des sanitaro-politiciens

    Elle est immense dans le désastre à la fois médical et social. Toute la question est maintenant de savoir comment sanctionner cette responsabilité.

    Il est certainement inutile d'attendre une reconnaissance de faute grave de la part de la moindre autorité sanitaro-politique. Ces autorités ont littéralement organisée leur irresponsabilité notamment en faisant disparaître le maximum de preuves de leures errements. La première stratégie d'évitement a consisté à "couper" formellement le lien entre les sanitaristes (la "science") et les politiques (qui décidaient). Les sanitaristes ne faisaient que des préconisations tandis que les politiciens prétendaient "suivre la science". Personne ne reconnaît la moindre responsabilité.

    Il sera théoriquement possible de sanctionner les politiques, du moins ceux qui sont élus, lors des prochaines élections. Mais, même cette "sanction" risque de ne jamais pouvoir être appliquée, parce que l'élection est fortement orientée par la presse lourde. Or, cette dernière a été une composante essentielle dans le scandale sanitaro-politiste.

    Même si une élection sanctionnait le pouvoir actuellement en place, la corruption généralisée de la classe politique est telle que l'on ne voit dans l'opposition aujourd'hui aucune figure susceptible de rallier des suffrages santionnant. L'opposition, du moins en France - mais la chose est identique en Grande-Bretagne, en Allemagne ou en Italie - est au mieux silencieuse quand elle ne se croit pas obligée à une "union nationale" derrière le régime actuellement en place. Mais, il existe un autre problème. C'est l'existence d'une classe politique absolument inamovible : celle des haut-fonctionnaires. En théorie impartiaux, on sait qu'ils sont acquis et acteurs du scandale sanitaro-politique. Si aucune épuration de la caste administrative ne survient, aucune élection santionnante ne peut avoir lieu.

    "Ils" sont tranquilles.


Revue C-Politix (c) 26 Novembre 2020