L'analyse du problème des retraites est fausse. Tout le monde s'en rend compte. Trop souvent sans savoir pourquoi.

On prétend que l'équilibre des comptes de la retraite est menacé par l'allongement de la durée de la vie en retraite.

Or, ceux qui sont persuadés de cette cause unique ont l'effronterie d'imposer une loi qu'ils appellent "loi sur la fin de vie" alors qu'elle est une imposition de l'euthanasie. Ils ont donc leur solution pour équilibrer perpétuellement les comptes de la retraite. En supprimant les retraités excédentaires ...

Or, je vous en répond : les retraités ne veulent pas de l'euthanasie. Ça vous étonne ?

Or, il y a d'autres causes à ce déséquilibre comptable :

1. la baisse de la natalité qui empêche les cotisations des jeunes pour assurer la retraite de leurs aînés ; et
2. la baisse et du revenu moyen du travail et du nombre d'emplois.

La première cause citée ici est résolue, dit-on, par l'immigration. Or les immigrés travaillent encore moins que les indigènes et ils gagnent encore moins. La prétendue solution échoue et a aggravé le problème de la retraite avec l'arrivée des immigrés retraités.

La seconde cause citée ici, n'est pratiquement jamais évoquée par les politiciens. Mais pas davantage par les économistes et, plus inquiétant, même par les syndicalistes. Or, elle est le problème numéro 1 de l'économie française. Et des retraités. Si les travailleurs actifs ne travaillent pas, ou moins qu'autrefois, ou ne sont pas assez payés, les primes de retraites de l'année suivante ne peuvent plus être payées. C'est aussi simple que celà. Ce n'est pas parce qu'il y a "trop de retraités" - excusez-moi d'exister ... - mais parce que leurs enfants ne cotisent pas assez. Or, avec de misérables revenus du travail, ils n'osent même plus demander leur augmentation. Pour obtenir ce silence, les employeurs notamment ont détruits les secteurs d'activité susceptibles d'employer beaucoup de gens. Le chômage alors guette les individus suffisamment heureux pour avoir un travail, même insufosamment rénumérateur. Et les propriétaires des moyens de production ont réduit la rénumération du travail pour accroître celle du capital, équitablement entre le capital financier pour rembourser la dette de l'investissement et le capital social pour enrichir les propriétaires.

Pour sortir de l'effondrement économique, les solutions sont connues :

• réactiver les secteurs économiques d'emploi : agriculture, industrie, artisanat, commerce et services de proximité, ...
• réduire le chômage en imposant aux propriétaires des moyens de production de supporter le coût de la protection contre le chômage
• interdire le déséquilibre entre la rénumération du travail et celui du capital, en interdisant l'excès d'emprunt, surtout ceux dit d'investissement
• contrôler les variations de montant des retraites en fonction du taux d'emploi et de la démographie et si besoin de l'immigration.

Mais ceci est une autre histoire.

Pour payer les retraites de la répartition, il faut que les actifs travaillent. Si vous remettez les retraités au travail, vous cassez l'emploi des jeunes.

Cependant, il faut reconnaître que l'âge de départ à la retraite est un sujet de débats difficiles. Mais ce n'est pas parce qu'il est difficile qu'il est le seul moyen de réguler l'équilibre des régimes de retraite.