Santé Publique France publie depuis le début de l'épidémie un "tableau de bord statistique" assez curieux. L'une des "pages" de ce tableau https://dashboard.covid19.data.gouv.fr/suivi-des-tests?location=FRA indique notamment chaque jour la répartition des tests positifs sur le total de tests pour chaque classe d'âge. A partir de ces données, on peut construire la table suivante qui indique un taux de positivité PCR par classe d'âge :

Entre les colonnes "Date" et "Ecart", on a placé les 10 classes d'âge analysées par SPF dans la statistique référencée. Dans chaque colonne de classe d'âge, on a placé un taux de positivité selon la formule 100*nombre_positifs /(nombre_positifs + nombre_négatifs) sachant que SPF fournit les comptages nombre-positifs et nombre-négatifs dans son graphique quotidien.

La colonne "Ecart" est calculée en utilisant Moyenne(t), la valeur moyenne des dix taux de positivités des classes d'âge de la ligne de la date t, et x_i(t), le taux de positivité pour la classe d'âge de la colonne i pour la ligne de date t. Il vient :

Ecart(t) = Somme ((x_i(t) - Moyenne(t))² ; i=(1..10)).

Lorsque l'on examine la colonne "Ecart", on constate que les valeurs de Ecart sont plus fortes dans la partie supérieure de la table, pour les dates avant le 21/11/2020 et plus faibles après cette date. On passe d'une valeur moyenne de 80 à une valeur moyenne de 10. Quelle est la signification statistique de cette différence de "régime" ?

L'Ecart mesure la distance en taux de positivité entre une classe d'âge et la valeur moyenne des taux de positivité pour l'ensemble des classes d'âge. Dans la première partie (supérieure) de la table les disparités entre classes d'âge sont importante et réduites dans la seconde partie (inférieure).

Cette disparité entre deux parties de la Table a t'elle une signification épidémiologique ?

Une première réflexion consiste à affirmer que la première partie de la Table décrit une vague épidémique finissante. L'épidémie à Covid-19 serait caractérisée par une infectivité plus forte des classes d'âge que d'autres, les enfabnts étant notamment moins infectés que les adultes et que les personnes âgées. En épidémie Covid-19, il serait donc normal que les Ecarts entre classes soient plus forts qu'en dehors de l'épidémie Covid-19. Le changement de valeur moyenne des écarts successifs dans le temps dénoterait que l'épidémie de Covid-19 serait terminée et :

• ou bien on mesurerait des faux positifs ;
• ou bien on mesurerait une épidémie proche, confondue avec la Covid-19, par exemple une grippe à coronavirus.

Si c'est une "épidémie" de faux positifs, il est normal que les Ecarts entre classe d'âge soient réduits : il y aurait autant de faux positifs pour les jeunes que pour les non-jeunes.

Si c'est une "grippe" - ou encore autre chose, je n'en sais rien, elle pourrait avoir élle-même un effet déclencheur des tests PCR de SARS-CoV-2 à cause des domaines génotypiques utilisés, et elle aurait une répartition plus homogène dans les classes d'âge, peut être d'ailleurs, parce que, "vaccinés" contre la grippe HxNy, les adultes auraient à peu près la même positivité que les enfants.

Une autre raison serait que la montée du variant anglais du SARS-CoV-2 serait dans un état épidémique tel que, en concurrence avec d'autres coronavirus déclenchant des tests RT-PCR, il produirait une certaine équivalence d'infectivité dans les classes d'âge.