Une hypothèse d'un mécanisme d'apparition du Variant Anglais

Philippe Brindet - 22 Janvier 2021

1 - La source de l'hypothèse

Professeur Didier Raoult : vidéo YouTube intitulée "Riri, Fifi et Loulou font de la science" url : https://www.youtube.com/watch?v=9LA6Jmf2IzQ, date : 20 janvier 2021, 750 000 vues le 22/01/2021

Transcription à 6'57"

Question "Concernant les variants, qu'est-ce qui explique leur émergence ?"

Réponse :

Alors vous voyez sur cette image, là nous avons représenté ... voilà çà c'est une des molécules très très importantes - qu'on appelle spike - avec une zone RBD qui est la zone qui vient se coller sur la cellule pour rentrer. C'est la zone sur laquelle les anticorps ... où l'immunité vient se mettre.

Donc, vous voyez on a mis ici toutes les mutations qui sont apparues dans cette zone et qui posent des problèmes d'une part sur l'activité elle-même du virus et éventuellement sur sa résistance à l'immunité naturelel et peut être à l'immunité vaccinale.

Donc c'est le point chaud de ce virus, qui est un point extrêmement important.

Alors qu'est-ce qui s'est passé pour les mutants ? Il y a deux choses comme j'ai dit, je vous suggère de regarder le séminaire qui a été fait ici chez nous sur le vison (Séminaire - COVID-19, la piste du vison ... url : https://www.youtube.com/watch?v=zodCUFb7QmY, date 15 janvier 2021) pour vous expliquer pourquoi çà c'est passé et comment çà s'est passé, comme,t c'était en partie évitable, ou au moins çà aurait pu être arrêté plus tôt, puisqu'on a su qu'il y avait une épidémie chez les visons en juin.

Et d'autre part l'autre chose qui est apparue - qui est très intéressante - c'est un papier du NEJM (R. montre la première page de Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host) c'est que le Remdesivir est un médicament qui est mutagène. C'est-à-dire qu'il introduit des mutations.

Donc, quoiqu'on raconte çà [le Remdesivir] marche pas? Pour savoir que çà marche pas il faut avoir des gens des virémies chroniques comme le SIDA ou dans les hématies.

Alors là vous n'avez besoin de faire des études en double aveugle. Vous mettez l'antiviral. Si çà marche, vous n'avez plus de virus.Point. C'est ce qu'on appelle les charges virales. Il n'y a plus de virus.

Mais, dans cette situation, pour le remdesivir, on n'a pas çà. Généralement on fait le "virus" dans le nez. Et puis, il y peut y avoir des réservoirs mal atteints par le traitement. Il peut y avoir des gens chez qui çà couve. Ca peut être un peu plus compliqué.

Mais il y a des situations dans lesquelles on a le virus qui persiste comme çà. C'est les gens qui ont les grandes immunodépressions. Et ces gens qui ont ces immunodépressions n'ont pas les anticorps. Ils n'ont pas l'immunité pour empêcher çà. Et donc il y a les gens qui ont essayé de les traiter.

Et ils ont essayé de les traiter avec soit des anticorps extérieurs, dont le résultat laisse réveur. Je sais qu'il y a des français qui ont fait çà. Je suis très étonné qu'ils n'aient pas analysé, fait la séquence. Il semble que personne ne voulait faire la séquence des gens qui étaient encore porteurs en fin de traitement. Pour voir s'il avait muté (le coronavirus)

Parce que vous mettez les anticorps juste contre le spike et que les gens ont encore le virus ... peut être c'est parce qu'ils ont fait des mutations dans le spike. Vous avez sélectionné les mutations.

Et avec les Remsdesivir, c'est très bien parce que c'est celui qui a té publié ici (Raoult montre l'article "Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host") il a reçu quatre fois un traitement par le Remdesivir qui n'a rien fait à son virus.

Vous pouvez dire que çà ne marche pas. Bon.

On a là un modèle de virémie chronique, chez l'homme. Vous pouvez raconter tout ce que vous voulez sur tout le reste. Mais chez l'homme vous avez une virémie chronique. Vous avez quatre fois, vous avez quatre traitements, par le Remdesivir. Cà ne marche pas.

Mais, ce qui marche, c'est qu'avec le traitement par le Remdesivir, alors vous arrivez ( il montre la Figure 1a de l'article "Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host") vous arrivez à générer des mutations dans cette zone de spike et donc vous arrivez probablement à sélectionner des mutants qui sont résistants maintenant à l'immunité.

Et pour peu que vous ayez associé des anticorps spécifiques et quelque chose qui accélère la mutation du virus, vous avez fait l'apprenti sorcier en créant un virus qui enfin est résistant aux anticorps et qui va pouvoir se diffuser.

Déjà, on suspecte que c'est ce qui s'est passé avec le Mutant Anglais. D'accord ?

Il faut faire très attention, cela aurait dû faire partie des critères de pharmaco-surveillance, plutôt que de se rendre fou avec l'hydroxychloroquine, qui est prescrite depuis soixante-dix ans sans problème.

C'est-à-dire que vous avez plus d'ennui avec un produit que vous ne connaissez pas qu'avec un produit que vous connaissez et qui a été distribué à des milliards de personnes. Le jour où on entrera çà dans la tête des gens, on aura fait un progrès considérable.

Donc, il y a plus d'inconnues, sauf qu'on a besoin d'un truc intelligent, on a plus d'inconnues avec quelque chose qu'on ne connaît pas vous voyez, qu'avec quelque chose qu'on connaît. Cà paraît évident, mais c'est pas ce qui a été fait, vous voyez.

Cà, (il tapote sur l'article "Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host") il fallait le faire. Il faut faire çà quand on donne du plasma de convalescent. Il faut regarder ce qui se passe. Si çà n'induit pas des mutations. Chez les gens qui ont obtenu çà ... en créant des monstres dont on ne sait pas ce qu'il devriendront ultérieurement.

Donc, çà (il remonte à nouveau l'article "Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host") c'est des éléments qui sont extrêmement importants et dont je crois qu'il faudra se préoccuper à l'avenir.

... suite ....

2 - Une mise en situation

On va éviter de mettre "en situation" le Professeur Raoult. Un ouvrage en 8 tomes n'y suffirait pas. Contentons nous de rappeler que le Pr Raoult est l'un des plus prolixes infectiologues au monde. Il est à la tête d'un Pôle hospitalo-universitaire, l'IHU de Marseille, sous la tutelle de la Santé et de la Recherche. Un Institut qu'il a lui même créé comme le prototype de ce qu'il voulait partout en France dans un Rapport au Ministère de la Santé de 2008. Il a essaimé son idée notamment à Dakar, et dans bien d'autres lieux. Mais ... nulle part ailleurs en France.

Par cette situation, on comprendra que l'influence du Pr Raoult a été littéralement "explosée" par une réaction de rejet total de la part des autorités sanitaires. Aussi, quand au début de l'épidémie SARS-CoV-2, il trouve un traitement médicamenteux alors que tout l'"establishment" avait décidé "qu'à virus nouveau maladie nouvelle et qu'à maladie virale seul un vaccin est autorisé", il trouve un mur érigé entre lui et le gouvernement qui rend sa découverte complètement "inefficace" ... hors de l'IHU. Macron peut bien aller le visiter à Marseille, rien n'y fait. Sauf que l'hydroxychloroquine "marche" et que les mesures de distanciation sociale ne marchent pas, que la Covid n'est pas une maladie nouvelle et si elle est virale, elle est surtout soignable - pas du tout avec un vaccin, - avec une collection de médicaments dont l'hydroxychloroquine qui, malgré ses mérites, est loin d'être le seul.

Très vite, les "autorités" sanitaires ont compris que si l'HCQ "marchait", il y avait aussi d'autres médicaments. Il fallait d'urgence placer un médicament nouveau, très cher, apte à transférer le maximum d'argent public vers les laboratoires pharmaceutiques qui salarient la majorité des "autorités" sanitaires. Et pas qu'en France, qui n'est plus qu'une puissance régionale secondaire. Et ce fut le "coup du Remdesivir joué par la firme Gilead, fortement implantée grâce à un arrosage dgnéreux des autorités sanitaires et autres "experts" médicaux qui contrôlent les décisions étatiques partoput dans l'occident américanisé.

La défaite finale du Remdesivir a été consacrée par une Déclaration mortelle de l'OMS : https://www.who.int/news-room/feature-stories/detail/who-recommends-against-the-use-of-remdesivir-in-covid-19-patients, du 20 novembre 2020. Pourtant, certains auteurs liés aux autorités sanitaires françaises continuent de présenter le Remdesivir comme la solution de l'avenir quand auront été identifiées les indications correctes du Remdesivir.

Par ailleurs, pendant tout le développement de la pandémie, la croyance des "autorités sanitaires" était que le SARS-CoV-2, sauf peut être quelques variations sans signification conséquente, se développerait dans le monde entier tant qu'un vaccin n'aurait pas été appliqué à tous les humains. La majeure partie de la caste sanitaro-politicienne et médiatique le croit toujours.

Le "variant" anglais, mais probablement aussi d'autres mutants comme celui d'Espagne et celui d'Afrique du Sud, présentent des variations sur le génome du WUH-1 édité en Février 2020 qui sont très significatives et, comme l'indique le Pr Raoult dans la vidéo transcrite ci-dessus, sur un gène S de liaison du virus à la cellule respiratoire en cas d'infection très grave puisqu'il échappe aux anticorps qui servaient initialement contre la souche WUH-1. Malheureusement, on ne sait toujours pas si le mutant anglais provient d'une mutagenèse d'origine vaccinale ou médicamenteuse ou d'autre chose.

Le titre de la vidéo Youtube de Raoult qui est retranscrite plus haut provient d'une moquerie innocente du Pr Raoult à l'encontre de jeunes spécialistes de questions sanitaires, et dont les études de médecine et de biologie ont été quelque peu sommaires et qui, malgré ce handicap - ils semblent le tenir pour un avantage "concurrentiel" ... - se sont autorisés de publier des documents à prétention scientifique pour déconsidérer les travaux de l'IHU de Marseille, donc de Raoult. Ce dernier, après 40 ans de travaux pionniers en infectiologie, les qualifient gentiment de Riri, Fifi et Loulou, les trois neveux de l'Oncle Donald de Walt Disney ... Pas sûr que cet humour moqueur soit bien reçu ...

3 - L'article cité par Raoult qui fonde l'hypothèse

Dans l'article "Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host", publié dans The New England Journal of Medicine le 3 décembre 2020, par une équipe américaine, un patient finalement décédé est traité 4 fois de suite au Remdesivir. Comme le remarque Raoult, il en décède. Mais, les américains ont eu les moyens - que Raoult réclame partout en France - de séquencer sa virologie à chaque application du Remedesivir. Et les résultats sont stupéfiants. Après chaque application du traitement de 5 jours de Remdesivir, le SARS-CoV-2 présent dans les prélèvements sur le malade présente des mutations sévères sur la molécule de Spike, là où la liaison se fait avec le récepteur ACE2 des cellules respiratoires qui s'infectent.

Il est donc une hypothèse que le remdesivir produit une sélection naturelle qui conduit à la genèse de variants du sARS-CoV-2 qui sont de plus en plus résistants aux anticorps et principalement dans la région de Spike qui contacte le récepteur ACE2 des cellules respiratoires du patient infecté.

4 - L'hypothèse voisine de Alexandra Henrion-Caude

Dans une vidéo, la généticienne Alexandra Henrion-Caude a émis l'hypothèse que le vaccin à mARN pourrait, s'il comporte des fragments du gène S du SARS-CoV-2 selon la souche initiale de Wuhan, pourrait entraîner ce coronavirus à faire muter sa région de Spike ainsi désignée par le vaccin pour permettre au virus, par adaptation évolutive naturelle, de muter vers une forme indétectable par les anticorps naturels dont le vaccin mARN prétend axciter.la production.

Le Pr Raoult ne semble pas connaître cette hypothèse. Elle semble cependant voisine de celle qu'il émet sur le rôle mutagénèse du Remdesivir.

5 - Le problème de la responsabilité pénale sur le Remdesivir

On comprend alors le problème juridique que pose la promotion forcenée du Remdesivir en thérapie Covid, à la fois par le laboratoire Gilead et par des autorités sanitaires en occident américanisé. On note que ces promotions ont été menées sans essai clinique sérieux, dans l'indication de la Covid-19. Il semble que le Pr Raoult comprenne parfaitement cette possibilité judiciaire.

6 - En manière de conclusion

  1. Une hypothèse du Pr Raoult serairt que des traitements inadéquats piourraient être à l'origine de mutations sévères du SARS-CoV-2.
  2. Il s'agit d'une hypothèse qui se fonde sur l'étude américaine du 3 Décembre 2020
  3. Cette hypothèse permet de douter du remdesivir, qui gagnerait ici un nouvel effet indésirable : celui d'être mutagenèse du SARS-CoV-2.
  4. Cette hypothèse est proche de celle de Alexandra Henrion-Caude sur l'hypothèse du rôle mutagénèse d'un vaccin mARN utilisant un fragment de gène S.

Les quatre points ci-dessus sont des hypothèses ayant une certaine valeur qui reste à établir.





Revue C-Politix (c) 22 janvier 2021