Vaccination et passe sanitaire - Quelques réflexions
Philippe Brindet - 13 Septembre 2021
Décidée par Macron et présentée aux français dans une allocution télévisée le 12 juillet 2021, l'imposition légale du passe sanitaire en France est une disposition d'une loi du 5 août 2021, validée par le Conseil Constitutionnel. Elle est doublée d'une obligation vaccinale pour certaines catégories de personnels de l'Etat comme les pompiers ou les soignants.
Sans aucune dissimulation, le passe sanitaire n'a pas d'autre ambition que de rendre la vie sociale impossible aux gens qui ne sont pas vaccinés.
La délivrance du passe sanitaire est possible 14 jours après la dernière dose réglementaire d'un vaccin Covid, ou sur la présentation d'un test PCR négatif de moins de trois jours. Cette dernière disposition qui réduit fortement la contrainte du passe sanitaire sur les non-vaccinés, a été concédée par le gouvernement pour éviter une censure pour discrimination des non-vaccinés. Mais c'est un excès de légalisme pour les gens et de juridisme pour les juges, ces derniers ayant largement adhéré aux mensonges gouvernementaux.
C'est notamment le cas du Conseil d'Etat - qui d'ailleurs est le vrai juriste qui intervient dans les décisions du Conseil constitutionnel - dont l'intégralité des décisions intervenant dans le Covid admet sans discussion la thèse du gouvernement d'une urgence sanitaire permettant tous les excès de droit de la part du gouvernement et de son administration.
Le "passe sanitaire" est quand même un peu "spécial" ...
Il s'agit en réalité d'un document numérique produit sur une base de données et une intelligence artificielle qui délivre ou non un QR code validant le passe sanitaire. Il s'agit exactement du même objet nouveau que le permis social de la Chine communiste. En Chine communiste, depuis deux ans, toutes les bases de données des activités sociales de chaque individu vivant en Chine lui attribuent un certain nombre de points. La totalisation de ces points attribue des droits ou en retranche au porteur de l'objet numérique reproduisant le crédit social. Ainsi, un individu ayant été filmé par une caméra de surveillance en un lieu ou une heure indus, perd un certain nombre de points de son permis social. Lorsqu'il se présente à sa banque pour effectuer un retrait ou un dépôt, lorsqu'il se présente à la caisse d'un supermarché, ou au guichet d'un agence de voyages, son compte social est lu et le préposé vérifie que le crédit social est suffisant pour exécuter l'opération demandée.
Dans la négative, l'individu est renvoyé. Dans l'affirmative, l'individu est servi.
Avec le passe sanitaire, un individu dont le téléphone mobile exécute une application sanitaire prévue à cet effet, affiche un QR Code. A défaut de téléphone mobile, l'individu peut imprimer sur papier son passe sanitaire depuis le Web. Lorsqu'il se présente à un guichet pour une activité sociale requérant le passe sanitaire, son QR Code est vérifié à l'aide d'un lecteur connecté aux bases de données du gouvernement. Si la vérification est positive, le service est délivré. Sinon, l'individu risque une forte amende et une peine de prison pour avoir tenté de bénéficier d'un service ou d'un produit sans avoir le crédit social requis.
Lorsque la Chine a annoncée la mise en place de son crédit social en 2017, les bons esprits se sont répandus dans la presse lourde pour dénoncer une dictature d'Etat dans laquelle l'individu est surveillé et contrôlé en permancence. Moins de deux ans plus tard, les mêmes jérémiades reprenaient de plus belle pour dénoncer les confinements à Wuhan et, soudainement, ces mêmes "beaux esprits" réclamaient en France et partout en occident américainisé, et d'urgence, un passe sanitaire. Il serait bon que les esprits critiques apprennent cette évolution.
Une minorité de citoyens, souvent refusant de se plier à l'exigence d'un vaccin pour lequel ils estiment être en danger s'ils se le font injecter, protestent alors sur la voie publique dans des manifestations assez bien organisées. L'affluence est très importante et constante depuis plusieurs semaines. De ce fait, il n'existe aucune raison pour que le gouvernement admette encore leurs revendications.
Malgré tout, une fraction de la majorité qui accepte le passe sanitaire, commence à ressentir des doutes concernant la vaccination. En effet, ces gens commencent à se demander :
- si les rumeurs d'un nombre massif d'effets adverses des vaccins ne seraient pas en fait bien fondées ;
- si l'affirmation répétée des autorités politiques que le vaccin protège de l'infection soi-même et les autres ne serait pas erronnée.
Pour ces raisons, l'entêtement des opposants présente maintenant un risque politique important pour Macron. Il joue sa réélection alors qu'une majorité de français semble actuellement favorables à sa politique. Comme de plus, la CJR vient de mettre ene examen Buczyn, l'ancienne ministre macronienne de la Santé, ....
L'extension du passe sanitaire à d'autres domaines : inclusivité, antiracisme, climat, ...
Plusieurs politiciens et commentateurs estiment que Macron n'a absolument pas l'intention de supprimer le passe sanitaire à la date prévue par la loi du 5 Août 2021. Ceci est plus ou moins confirmé par des rumeurs suscitées par le gouvernement lui-même qui imagine ainsi préparer l'opinion publique. De toutes façons, Macron et ses affidés ne peuvent plus reculer devant l'idéologie vaccinale : le VACCIN vous protège individuellement et collectivement. Il faut absolument se faire vacciner autant de fois qu'il le faudra.. Avec une telle idéologie, on peut vacciner au moins tous les six mois et de la sorte, la suppression du passe sanitaire est impossible. La vaccination de force - et "non-obligatoire" ... - exige le passe sanitaire. Le passe sanitaire sera donc maintenu.
Par ailleurs, Buczyn a obligé il y a déjà plusieurs années, les enfants de moins de deux ans à prendre 11 vaccins et, pour plusieurs d'entre eux franchement toxiques. D'autres vaccinations "forcées" sont visiblement en préparation notamment pour la "grippe" ou la combinaison de la "grippe" et de SARS-CoV-2 comme l'annonce Moderna. Là aussi, le passe sanitaire pourra servir à une vaccination élargie sans avoir à passer une loi et de plus tout en faisant bénéficier à l'Etat une vérification permanente !
Mais, il existe d'autres raisons pour lesquelles le passe sanitaire doit être maintenu. La plus forte, c'est qu'il existe une exigence des élites de contraindre la population à un certain nombres d'attitudes sociales qui ne leur sont pas naturelles. Un passe sanitaire, mutant en permis social, est donc hautement souhaité par ces "élites pourries". Or, Macron doit son élection à ces "élites" et il ne peut obbtenir sa ré-élection que par elles. Elles tiennent en effet la finance - notamment la dette des Etats - et la presse lourde qu'elles subventionnent de façon éhontée. Ainsi; ces "élites pourries" veulent obliger les peuples à l'extinction du nationalisme, l'annulation de la culture (la "cancel culture" des américains), l'indigénisme (ou woke mouvement aux USA), l'anti-racisme obligatoire, et beaucoup d'autres attitudes sociales comme celles de la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour toutes ces "attitudes socialement correctes", il est possible d'établir à chaque instant un crédit social pour chaque individu. Particulièrement la surveillance constante et/ou automatique des réseaux sociaux, mais aussi des mails, permettra de repérer les attitudes socialement déviantes. Les grandes plateformes comme Google, Youtube, Faceboook, Tweeter, sont disposées à exécuter un tel contrôle social. Notamment par ce mioyen, ajouté à d"autres comme la justice de proximité, la médiation, les relevés d'incidents scolaires ou universitaires, la surveillance patronale en entreprise, la dénonciation citoyenne, tout celà pourrait être combiné dans un gigantesque système de notation sociale que l'Etat aurait avantage à conjuguer avec un passe sanitaire élargi, par exemple au dossier médical informatisé (carte Vitale).
Beaucoup de ces choses ont déjà été discutées, souvent pour jurer ses "grands dieux" qu'on ne verrait jamais celà ... de sorte qu'elles pourraient apparaître sans avertissement à la suite du passe sanitaire de la loi du 5 août 2021.
Politiquement, c'est prêt, techniquement, c'est fait !
Il n'y a plus qu'à exécuter.
La France de Macron, modèle des démocraties : la Turquie d'Erdogan.
Une nouvelle est parue ce jour sans qu'elle fasse les délices de la presse lourde. En Turquie, environ 3.000 manifestants ont défilé dans le district de Meden à Istanbul, avec l'aurtorisation des autorités locales. D'après The Epoch Times :
| Nearly 3,000 people attended the rally, which was permitted by the governor's office and started at 2 p.m. local time, Turkish news agency Diken reported. |
Près de 3 000 personnes ont assisté au rassemblement, qui a été autorisé par le bureau du gouverneur et a commencé à 14 heures. heure locale, a rapporté l'agence de presse turque Diken. |
| Demonstrators organized the protest in the wake of new measures that passed government and will go into effect starting Sept. 13"”requiring proof of vaccination or a negative COVID-19 test for all users of intercity planes, buses, and trains, as well as for those attending large events such as concerts or theater performances. |
Les manifestants ont organisé la manifestation à la suite de nouvelles mesures adoptées par le gouvernement et qui entreront en vigueur à partir du 13 septembre ", exigeant une preuve de vaccination ou un test COVID-19 négatif pour tous les utilisateurs d'avions, de bus et de trains interurbains, ainsi que pour ceux qui assistent à de grands événements tels que des concerts ou des représentations théâtrales. |
Thousands Protest In Turkey Against COVID-19 Vaccine Passports, Lorenz Duchamps - 13/09/21
La presse lourde en France n'en fait aucune mention alors que les manifestations monstres en France du samedi 11 Septembre 2021 font quelques entrefilets tirés de l'AFP, minimisant, ridiculisant, et maudissant ces manifestations.
En réalité, le passe sanitaire de Erdogan est une copie du passe sanitaire de Macron. Comme quoi la France est bien toujours le phare des démocraties si on est un convaincu du passe sanitaire ou un leader de la dictature si on regarde froidement le statut de la Turquyie.
L'idée du carnet de vaccination électronique est ancienne
En retournant quelques années en arrière, on doit bien admettre que l'idée du carnet vaccinal est dans l'air depuis des années. On a plus haut évoqué la "carte Vitale". Mais, la plupart du temps, les promoteurs de la Carte Vitale tentaient d'écarter le spectre dictatorial que Macron a fièrement révélé.
On sait que la caste financière a, depuis plusieurs années, agité des projets de ce genre, notamment Bill Gates avec son ONG Gavi. Mais, ce projet semblait plutôt destiné aux pays en voie de développement que Gates veut encore vacciner à outrance. Il est d'ailleurs recherché par la justice de plusieurs Etats, notamment en Inde ou en Indonésie pour les massacres qu'il a provoqué avec des vaccins le plus souvent expérimentaux et lors de campagnes de vaccination qui transformaient les plus pauvres de la planète en cobayes humains. Dernièrement, une ONG a déposé une plainte contre Gates devant la Cour Suprême de l'Inde pour des crimes commis en Inde. Les articles de loi que l'ONG invoque à l'encontre de Gates ont fixé la peine de mort pour de tels crimes.
On sait que des organisations industrielles comme Microsoft, mais aussi Google, ont obtenu de plusieurs gouvernements occidentaux, France et Grande-Bretagne respectivement, des accords de livraison de données médicales et autres et que ces firmes disposent d'équipes et de budgets de développement d'applications de santé liées à ce que l'on appelle de façon cryptique le "big data", expression qui sert à dissimuler piteusement l'établissement d'une dictature par la possession et la mise à jour permanente de données personnelles issues de la surveillance de populations entières.
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