Zemmour une reconquête différée

Le second tour de la présidentielle a - et cela semble naturel - conduit à un effacement presque complet de la campagne d'Eric Zemmour. Le début de la campagne des législatives n'est pas beaucoup plus actif. Zemmour, une reconquête différée ?

Tout d'abord, le parti Reconquête de Zemmour ne semble pas avoir perdu d'adhérents, malgré l'échec de son candidat à la présidentielle. Il annonce un recrutement d'adhérents ininterrompu depuis le résultat du premier tour. C'est un bon signe.

Ensuite, il semble que le parti Reconquête prépare activement le premier tour de la législative en investissant de très nombreux candidats. Les deux tiers ou les trois quarts des circonscriptions déjà ?

Cependant, Zemmour et son parti sont en butte à de nombreuses menées hostiles que l'on peut résumer ainsi :

• le reste de la droite, mêlant Le Pen et Pécresse, refuse toute main tendue de la part de Zemmour et de son parti., même dans le cadre de la campagne législative ;
• la presse lourde acquise majoritairement à Macron et minoritairement à Mélanchon, a nébulisé un brouillard d'invisibilisation de Zemmour et de ses idées.

Quel succès peut attendre Zemmour aux législatives ?

La situation électorale n'est pas fameuse. En effet, le second tour de la présidentielle a ramené l'électorat cinq ans en arrière. Il est dans le même état qu'en 2017 où le parti de Macon a littéralement kidnappé l'Assemblée Nationale. Si l'Histoire se répète, le parti de Macron va répéter son kidnapping des postes de députés.

De fait, Le Pen malgré sa position au second tour de la présidentielle de 2017 a emporté ... 15 sièges de députés à l'Assemblée Nationale. C'est très peu pour 36% d'électeurs au second tour de la présidentielle de 2017. Montant à 42% au second tour de 2022, Le Pen peut-elle espérer dépasser les 20 à 25 places de députés ? Et dans cette hypothèse, qu'est-ce que Zemmour et Reconquête peuvent obtenir ? A priori, pas grand chose.

Mais l'Histoire ne se répète jamais "complètement". D'ailleurs, la situation électorale n'est pas aussi semblable qu'on veut bien le dire. Malgré son hégémonie totale sur la presse lourde, Macron a un score inférieur à celui de 2017. Pire encore, sa politique est condamnée par 2 français sur 3 pour chaque grand domaine de l'action politique : éducation, emploi, justice, santé, .... Et sa personnalité est très sincèrement détestée par beaucoup des gens qui ont pourtant voté pour lui au second tour. C'est le cas de certains adhérents LR ou mélanchonistes qui se sont égarés à voter Macron croyant voter contre Le Pen ...

Il y a un autre aspect politique qui a changé entre 2017 et 2022 : Mélanchon a renforcé son intégration à l'islamo-gauchisme, selon ses adversaires à droite, au républicanisme islamiste pour les autres. Or, localement, le mouvement islamiste s'est renforcé en cinq ans. Non seulement Mélanchon peut améliorer notablement son nombre de députés "blanchets", mais il peut aussi aider à l'émergence d'un parti islamiste à l'assemblée nationale.

En pratique, Macron se moque éperduement d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale. Entre promulgation d'ordonnances et d'état d'urgences variés, Macron pourrait ne pas avoir besoin d'Assemblée nationale. Pire encore, avec une corruption sans égale, il a plusieurs fois indiqué très nettement qu'il voulait trahir la République. Macron va probablement nous faire passer d'un régime légal républicain à un régime tyrannique de contraintes dont le respect conditionnera l'octroi de droits limités et temporaires. C'est ce que Macron et ses affidés déguisent derrière une phrase absolument scandaleuse et trompeuse : "le respect des "devoirs" précède l'acquisition de "droits"".

Ce régime a déjà été expérimenté avec le passe sanitaire, puis vaccinal, avec presque toute la "politique sanitaire" contre l'épidémie de SARS-CoV-2. Son système qui est une application directe de la doctrine chinoise du contrôle sociale, est promu par le World Economic Forum. Il a l'aval de la caste des hyper-milliardaires et de leurs laquais.

Autant dire que le résultat des législatives pourrait n'avoir aucun intérêt. Il n'en reste pas moins vrai qu'il est très improbable que Zemmour et Reconquête obtiennent un grand succès..

La faute de Zemmour ... et des autres "opposants"

Le probable insuccès de Zemmour, Le Pen, Pécresse, Hidalgo, Rousset, Jadot et autres, sauf peut être Mélanchon - et son succès sera probablement limité - repose sur une faute majeure commise par Zemmour. Et les autres "opposants". Zemmour a bien compris que le parti LR successeur du RPR des années 90 avait trahi et corrompu le programme de la "droite républicaine". C'est tout à fait exact. Et Zemmour ne s'est pas fait faute de décliner sa diatribe sur tous les tons. Y compris en l'appliquant à la dame Le Pen, qui elle n'a ni trompé ni corrompu le parti LR, mais le mouvement qu'elle a kidnappé à son père, le toujours fougueux Jean-Marie Le Pen. Que n'a t'il prolongé sa dénonciation jusqu'à Macron et au delà !

Il y a bien eu de la corruption et de la trahison dans la politique française. Mais il fallait constater que ces vices radicaux ne se limitaient pas au RPR de 1990, ni à la droite, ni même à la politique française. La même trahison, la même corruption sont exposées dans tout l'occident américanisé.

Considérez la politique intérieure américaine, la politique générale de l'Europe. Considérez les régimes de Draghi en Italie, de Johnson au Royaume-Uni, de Scholtz en Allemagne, ... Considérez aux Etats-Unis les présidences Bush, Obama, Trump ou Biden ... Considérez le régime de Ursula Von der Leien dan sl'Union européenne ... C'est partout la même corruption et la même trahison qui se donnent libre cours contre la République où qu'elle soit instaurée en occident américanisée. Très souvent, l'idée même de République a été complètement abandonnée, même par les Etats dont la constitution revendique cete forme primordiale de juste politique. Ainsi, on a dérivé peu à peu vers une autre désignation alors qu'elle était en péril : celle de "démocratie". Or, la "démocratie" n'est rien si elle n'est pas adossée à une République, dans laquelle le bien public est le principe orientateur de toute politique.

Zemmour qui a abondamment commenté la trahison ou la corruption du programme du RPR de 1992 n'a pas eu un mot sur la corruption et la trahison qui se donnent libre cours chez son adversaire Macron. Il ne l'a pas mieux dénoncé chez Von der Leyen alors que ces dénonciations sont essentielles puisque la République est en danger. Que la République est partout en danger en occident américanisé.

Ne pas dénoncer cette corruption et cette trahison est une faute politique majeure.