Dictature ou pas ?Lorsque vous évoquez la terrible ombre de la dictature sur le riant paysage de la pandémie, beaucoup vous rient au nez en vous demandant de quelle prison vous sortez ... Ainsi, un politologue écrit un billet (Quelle issue politique?, Maxime Tandonnet - 11/08/2021) dans lequel on lit : Dans une dictature ou dans un système totalitaire, mots qui renvoient inévitablement aux régimes de terreur du siècle précédent, l’auteur de ces lignes serait depuis longtemps en prison (ou mort) tout comme les autres voix dissidentes. Soljenitsyne n'est pas mort en prison. Et puis, qui peut dire qu'il est persécuté par la dictature ? Personne. En 1967, Emmanuel d'Astier écrivait : Quand je vins à Moscou pour la première fois en 1949, la ville et le pays étaient submergés par l'iconographie stalinienne ... La foule était encore famélique ... chaque être avait deux âmes : celle du présent, de la contrainte, et de la peur, celle d'un avenir de sécurité, d'équité et de loisir qui serait assuré par le communisme." Alors, qui est en dictature ? La dictature est très supportable, dès lors qu'on se soumet à son mensonge : demain, l'avenir sera radieux. La dictature se révèle dans l'âme de celui qui dénonce son mensonge. Chez personne d'autre. Et surtout pas dans celle de ceux qui écoutent, tremblant derrière leur porte fermée, le car de police qui arrive pour vérifier les passes sanitaires des voisins du dessous. Dans les années 50 à Moscou, tous les soirs, le violoniste David Oistrakh avait sa valise prête, attendant le départ au petit matin. Il n'est jamais parti. Etait-ce bien une dictature ? Quelques référencesOn pourra lire dans la revue C-Politix les articles sur le même sujet :
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