L'OMS se rallie à la critique scientifique de la pratique des tests RT-qPCR de la Covid-19
Philippe Brindet - 21 Décembre 2020
Le 7 Décembre 2020, l'OMS publie une Information Notice for IVD Users [1]. Le but de cette Notice est :
To ensure users of certain nucleic acid testing (NAT) technologies are aware of certain aspects of the instructions for use (IFU) for all products. |
S'assurer que les utilisateurs de certaines technologies de test d'acide nucléique (NAT) connaissent certains aspects des instructions d'utilisation (IFU) de tous les produits. |
Si on évite de tourner "autour du pot", la conclusion de l'OMS est la suivante :
determine if manual adjustment of the PCR positivity threshold is necessary to account for any background noise which may lead to a specimen with a high cycle threshold (Ct) value result being interpreted as a positive result. |
déterminer si un ajustement manuel du seuil de positivité de la PCR est nécessaire pour tenir compte de tout bruit de fond pouvant conduire à un échantillon avec un résultat de valeur de seuil de cycle élevé (Ct) étant interprété comme un résultat positif. |
Le "bruit de fond évoqué par l'OMS cache plusieurs problèmes différents
Le problème de la formulation de l'OMS tient dans le concept de "bruit de fond". Très connu dans la technique du traitement du signal électronique, le "bruit de fond" est, en matière de tests d'acides nucléiques, du moins dans ce qu'évoque l'OMS, une sorte d'analogie. Mais, en réalité, le problème de la détermination du seuil Ct de "positivité" du test RT-PCR se situe "après" celui du bruit de fond d'un test "tout" ou "rien". Le problème du Ct tient à ce que, même en l'absence absolue de "bruit de fond", le test avec un Ct "élevé" peut être positif sans qu'aucun coronavirus SARS-CoV-2 ne se trouve dans le prélèvement testé. [2]
Le problème du choix du seuil de testage Ct est compliqué par le fait que les machines automatiques de test sont réglées sur un nombre déterminé de cycles Ct.Il y a alors 96 prélèvements dans les machines les plus répandues. Mais, de plus en plus de machines traitent 400 ou 1.000 prélèvements en même temps. L'ajustement du Ct ne se fait donc pas sur un prélèvement, mas sur plusieurs centaines. La technique RT-qPCR ne permet donc pas d'ajuster arbitrairement le nombre Ct.
Mais en réalité, le testage RT-PCR pose de très nombreux problèmes conduisant à des faux positifs. La contamination des prélèvements, celel des machines de tests, des envois entre le centre de prélèvement et le laboratoire, la contaminsation des primers, mais aussi la fixation surnumraire des luminophores sur les sites amplifiés, et bien d'autres soucvis encore. L'OMS paraît bien légère de regrouper ce magams de problème sous l'appellation bizarre de "bruit de fond".
Qui a fixé un Ct trop élevé ?
L'idée que le problème de la fixation du Ct - nombre de cycles thermiques - concerne un prélèvement Covid-19 est illusoire.
La solution du problème ne se trouve pas non plus dans les "IFUs" des fabricants. Ces notices ne font que répéter le chiffre posé le 23 janvier 2020 par Drosten et al [3]. C'est ce chiffre de 45 qui a servi à obtenir l'homologation de la plupart des machines de test PCR, du moins en occident américanisé. Et c'est de fait l'OMS qui a imposé le nombre trop élevé de Ct [4].
On sait que plusieurs auteurs [5] ont montré que, pour le SARS-CoV-2, le Ct optimal se trouvait entre 25 et 30. Plusieurs auteurs estiment même que le Ct devrait être inférieur à 25. La justice est saisie dans plusieurs pays et au moins l'un d'eux, le Portugal, a répondu, qu'actuellement et dans le cas qui lui était soumis, le nombre de cycles Ct étant trop élevé, il existait un doute raisonnable sur la positivité d'un test RT-PCR tel qu'une décision de quarantaine d'un individu tenu pour infecté ne pouvait pas être prononcé [6].
C'est probablement la cause de la "Notice" de l'OMS. Les tribunaux vont rendre des verdicts qui vont ruiner les décisions sanitaristes de confinement et les autres mesures de "distanciation saciale. Peut-être aussi les décisions autoritaires vaccinales. La "Notice" de l'OMS est un pas en arrière pour essayer de réduire sa responsabilité dans la catastrophe sanitaire que l'OMS a elle-même déclenchée [7].
Quelques observations
Le test RT-PCR est un acte médical et même une partie d'un acte médical réservé à un médecin et pour un seul patient
La "Notice" de l'OMS a probablement "tuée" la pratique extensive du test RT-PCR "à volonté". L'idée qu'un individu pourrait se faire tester n'importe où, par n'importe qui, et en décider qu'il est ou non infecté est inutilisable avec la nouvelle "Notice" de l'OMS. Le test RT-PCR ne peut être selon la "Notice" de l'OMS demandé que par un médecin avec d'autres données de santé et diagnostics qui orientent le test PCR. L'indication du nombre Ct pratiqué sur l'échantillon doit dorénavant être indiqué. Les ARS en France ont ordonné que les laboratoires ne retournent pas un test RT-PCR avec la mention du Ct pratiqué.
Dans le même sens, le test RT-PCR de la Covid-19 ne peut plus être demandé par une autorité quelconque : police, employeur, préfet, ..., mais seulement pas un médecin prescripteur. La folie du "Tester tout le monde'" devrait être d'urgence arrêtée. En fait, il ne faut plus trop y compter. Les autorités sanitaires sont allées trop loin dans leur délire. Reculer serait l'aveu d'une faiblesse qu'elles ne peuvent se permettre.
Le test RT-PCR est-il pratiqué au début de l'infection ou à la fin ?
Le problème du test RT-PCR, c'est que, sauf données médicales supplémentaires, on ignore si le prélèvement concerne un individu malade ou sain, et , s'il est malade s'il est au début de l'infection ou en phase descendante. Or, on sait que en première phase de l'infection, le nombre de virions augmente, tandis que dans une deuxième phase, le nombre de virions diminue. Il faudrait donc en réalité faire deux prélèvements à deux dates suffisament éloignées pour que le nombre de virions ait progressé dans un sens ou dans l'autre. Si le nombre de virions diminue, on est en phase terminale, si le nombre de virions augmente, on est en phase I.
Malheureusement, si on est en phase I, on dispose de très peu de temps pour prendre une décision thérapeutique. De 2 à 5 jours. La pratique du test RT-PCR tel qu'on l'a connu est le souvent trop lente pour assurer que deux prélèvements distants dans le temps seront fait suffisamment efficacement pour que le test ait une utilité médicale. Avec quelques malades, et un laboratoire bien entraîné, c'est certainement possible. Avec une épidémie d'ampleur nationale, c'est une toute autre affaire.
Le test RT-PCR ne peut pas servir à mesurer l'épidémie. Il n'a pas été conçu pour cela.
Cette assertion a été posée il y a déjà plus de vingt ans par Kary Mullis, Prix Nobel de Chimie pour sa découverte de la réaction en chaîne dite PCR qui sert de base au test RT-PCR. A l'époque, Mullis estimait qu'il était impossible de suivre l'épidémie de Sida avec un test PCR. Or, tout ce que comptait la communauté du HIV s'était embarquée dans un déni de réalité qu'elle masquait derrière le test RT-PCR. De fait, la covidocratie s'est elle aussi, après quelques réticences, ruée derrière le test RT-PCR. Avec 20 millions de test à 50 Euros le test, on arrive à un chiffre d'affaire de 2 milliards d'euros. On comprend pourquoi les lobbies sont si forts et si actifs sur l'"obligation" du test PCR.
Comme dans le même temps, le vaccin du Covid à 12 Euros la dose se place en centaines de millions de doses, on arrive à un chiffre d'affaire mondial pour le vaccin de plusieurs milliards d'Euros.
Il est clair que la médecine n'est plus du tout dans le coup avec de telles sommes. Et pourtant elle devrait en être l'unique prescriptrice.
Or, le test RT-PCR a servi de moyen pour diriger les peuples vers des solutions autoritaires, sinon dictatoriales ioncluant les couvre-feux et autres confinements. Son inadpatation à mesurer le taux de pénétration d'un virus dans la pouplatione n fait l'instrument révé pour toutes les manipulations d'opinion. Il est certain que la Notice de l'OMS sonne une alarme sérieuse dans la covidocratie. Un peu comme la lettre des 150 scientifiques contre l'article Mehra dans The Lancet. Jusqu'à présent, la covidocratie retombe toujours sur ses pieds.
Notes
[1] La "Notice est publiée à https://www.who.int/news/item/14-12-2020-who-information-notice-for-ivd-users
[2] Lire notre article Covid-19 - Observations sur le testage RT-PCR, du 18 Octobre 2020.
[3] Lire Detection of 2019 novel coronavirus (2019-nCoV) by real-time RT-PCR par Drosten et a; dans Eurosurveillance du 23 janvier 2020. L'étude de Drosten a été fortement critiqué notamment par Yeadon et al. in External peer review of the RTPCR test to detect SARS-CoV-2, du 27 Novembre 2020. L'ensemble des documents publiés par Borger et Yeadon est à l'adresse https://cormandrostenreview.com/.
On peut lire notre article sur la question de la validité de Drosten : Le protocole de testage PCR de la Covid-19 est faux. Les essais des vaccins de la Covid-19 aussi. du 3 Décembre 2020.
[4] Lire le document annexé à la page : Molecular assays to diagnose COVID-19: Summary table of available protocols, notamment page 2/80; paragraphe "AMPLIFICATION CYCLES (LIGHTCYCLER SYSTEM)" tableau indiquant Ct=50.Un chiffre invraisemblablement trop élevé.
[5] Lire notamment :
[6] Lire la décision en portugais http://www.dgsi.pt/jtrl.nsf/33182fc732316039802565fa00497eec/79d6ba338dcbe5e28025861f003e7b30. Dans notre article La Cour d'Appel de Lisbonne condamne les tests PCR et les décisions administratives qui en découlent du 1er Décembre 2020, se trouve une traduction en français du résumé de la décision rédigé par le rapporteur portugais.
[7] C'est l'opinion de plusieurs auteurs qui ont commenté la nouvelle notice de l'OMS sur les tests RT-PCR pour la Covid-19. On peut lire notamment :
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