Covid-19. La stupidité et le complot ont exigé la corruption

Philippe Brindet - 7 Mars 2023

Les analystes sceptiques [1] qui scrutent la valeur des Lockdown Files publiés en Grande-Bretagne se disputent pour savoir si les acteurs du scandale de la Covid-19 sont des comploteurs ou des gens stupides.

Bien entendu, personne n'a de preuve définitive, pas d'aveu du Grand Comploteur, ni du Grand Imbécile en chefs. Mais, plus que le complot, plus que la bêtise, flotte sur le lamentable spectacle de la Covid-19 une odeur de corruption.

La bêtise

Que des acteurs comme Matt Hancock soient des imbéciles, le fait est évident. Voilà un homme qui ordonne un Grand Confinement contre le mal absolu, un bête coronavirus, mais qui fait venir une de ses maîtresses au ministère de la santé britannique, la place sous l'oeil attendri de sa vidéosurveillance et se met en scène pour un quart d'heure de galipettes à faire hurler de rire un plein autocar d'adolescentes ...

Oui, ces gens sont idiots. "Le masque ne sert à rien", puis "le masque est obligatoire sous peine d'une amende de 135 Euros". "Le confinement ne sert à rien", puis, "le confinement est nécessaire pour vous protéger et protéger les autres", ... et le reste à l'avenant comme : "Les médicaments anciens ne servent à rien puisque la maladie est nouvelle ...".

Maintenant, l'idée qu'il existe un grand complot.

Cette idée est bien entendu ridicule, parce qu'elle est la pitoyable tentative d'explication simple à une crise compliquée. Mais le problème, c'est que l'Histoire est elle-même ridicule. On lui prête des sentiments nobles et raffinés. L'Histoire n'a ni raffinements, ni noblesse. Le Grand Conquérant du XX° siècle est un misérable Bavarois, famélique et frustré. Et son vainqueur est un gros industriel du Middle West, dont le grand-père a fini pendu sur l'ordre d'un pasteur méthodiste. Un gros cow - boy qui mâchonne du chewing-gum en dirigeant la manoeuvre de ses chars d'assaut un verre d'alcool de pomme de terre à la main.

Très clairement, les politiciens occidentaux en janvier 2020, n'imaginaient pas un instant que le confinement serait une mesure d'atténuation de l'épidémie. Pas un Macron qui en février 2020, prenait un bain de foule lors d'un voyage officiel en Italie. Pourtant entre le 16 et le 24 mars 2020, ils vont tous prendre cette mesure qu'ils ignoraient en Février. Que s'est-il passé ?

Le 25 janvier 2020, le Centre de modélisation des épidémies de l'Imperial College de Londres, dirigé par Neil Ferguson, et financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, par ailleurs propriétaire de la firme américaine Pfizer, publie un Rapport n°4 dans lequel on lit :

Our analysis indicates that it is highly likely that the human-to-human transmissibility of 2019-nCoV is sufficient to support sustained human transmission (R0>1) unless effective control measures are implemented. (Ferguson N, op. cité [2] p. 2)

Très clairement, dès janvier 2020, les entreprises qui grouillent autour de Bill Gates envisageaient déjà des mesures de contrôle de l'épidémie. Lesquelles ?

Le 16 mars 2020, Ferguson publie un Rapport n°9 [3] dans lequel il écrit :

In the absence of a COVID-19 vaccine, we assess the potential role of a number of public health measures – so-called non-pharmaceutical interventions (NPIs) – aimed at reducing contact rates in the population and thereby reducing transmission of the virus. (Ferguson N, op. cité [3] p. 2)

Dans ce rapport, Ferguson affirme qu'i n'a aucune idée sur l'efficacité de ces mesures d'atténuation qui n'ont jamais été pratiquées, alors même que le mode de transmission de SARS-CoV-2 était encore largement inconnu :

In this report, we consider the feasibility and implications of both strategies for COVID-19, looking at a range of NPI measures. It is important to note at the outset that given SARS-CoV-2 is a newly emergent virus, much remains to be understood about its transmission. In addition, the impact of many of the NPIs detailed here depends critically on how people respond to their introduction, which is highly likely to vary between countries and even communities. Last, it is highly likely that there would be significant spontaneous changes in population behaviour even in the absence of government-mandated interventions.

Malgré cela, entre le 16 mars et le 28 mars 2020, presque tous les Etats occidentaux vont prendre les mêmes mesures d'atténuation "pour empêcher l'encombrement des hôpitaux" qui semble la mesure ultime envisagée par Ferguson :

In total, in an unmitigated epidemic, we would predict approximately 510,000 deaths in GB and 2.2 million in the US, not accounting for the potential negative effects of health systems being overwhelmed on mortality.
(Ferguson, op. cité p.7 et Figure 1A. La date prévue de fin d'épidémie est en Août 2020.

On note que, outre le fait que Ferguson est lié à l'OMS, son centre de modélisation des épidémies est entièrement financé par la Bill & Melinda Gates Foundation, qui possède aussi le contrôle du budget de l'OMS, dont Gates est le plus gros contributeur privé et de la firme pharmaceutique Pfizer et indirectement des autres producteurs de vaccin par le biais des brevets : Moderna, Johnson&Johnson et AstraZeneca. Ceci explique l'affirmation de Ferguson qui impose ses mesures Non Pharmaceutiques jusqu'à l'arrivée d'un vaccin Covid.

Du Complot à l'escroquerie en bande organisée

En réalité, la stratégie a été très simple et relève plus de l'escroquerie en bande organisée qu'en un complot. Il a s'agit de placer les gouvernements devant un dilemne : ne rien faire et avoir des millions de morts, ou payer à Gates le développement d'un vaccin et en attendant bloquer les interactions sociales entre les populations. Les gouvernements étant largement peuplés d'imbéciles et de corrompus, la solution leur a semblé évidente : ils ont payé Gates et enfermé leurs populations. L'épidémie les a frappé aussi fort que s'ils n'avaient rien fait [4] et le vaccin Covid n'a servi à rien qu'à produire de terribles effets adverses.

En France, le simple coût des mesures d'aide économique prises pour contrebalancer une partie des effets désastreux des mesures Non-Pharmaceutiques a été estimé à plus 600 milliards d'Euros. Les dégâts de santé publique par exemple produits par la cessation d'activités médicales et hospitalières sont encore inexplorés.

Ici, nous n'explorerons même pas le rôle des cabinets de conseil comme le cabinet McKinsey [5] qui a promu à la fois les mesures d'interventions non pharmaceutiques et la campagne de vaccination souvent à la place des administrations nationales qui ont été quelque peu exclues parce que la corruption se méfiait de son sens du service public. Pourtant, dans certains Etats comme l'Etat français, cette fonction publique ne brillait pourtant ni par son sens républicain, ni par son empressement à réduire la corruption. Pour donner une estimation de cette corruption, il suffit de rappeler que la filiale française de McKinsey est dirigée par le fils du Président du Conseil Constitutionnel qui a défendu la constitutionalité des mesures gouvernementales en matière sanitaire, et la filiale allemande par le fils de la Présidente de la Commission de Bruxelles qui a négocié elle-même l'achat des vaccins avec le P-DG de Pfizer.

Aucun complot. Une escroquerie en bande organisée.


Notes

[1] Revue C-Politix,06.03.2023, Le scandale Covid - Les Lockdown Files du Royaume-Uni.

[2] Neil M. Ferguson. Transmissibility of 2019-nCoV. Imperial College London (25-01-2020), doi: https://doi.org/10.25561/77148. Le rapport indique : "This is an extended version of an analysis previously shared with WHO, governments and academic networks between 22/1/20-24/1/20" qui indique qu'il a été largement répandu dans les miliuex sanitaires et politiques au niveau international.

[3] Report 9: Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand, Neil M Ferguson, et al. On behalf of the Imperial College COVID-19 Response Team, 16 March 2020 DOI: https://doi.org/10.25561/77482.

[4] Voir l'exemple de la Suède qui a résisté à l'agit-propaganda de Ferguson. On peut lire Revue C-Politix, Nouvelles de la Covid - Février 2021, 25 Février 2021, chapitre 2 : Le confinement et les autres mesures d'intervention non pharmaceutiques n'ont aucun effet positif de santé publique. Revue C-Politix, Mesures antisociales Covid. Une nouvelle stratégie destructive., 26.09.2020

[5] Revue C-Politix, Crises modernes. Le problème de l'évanouissement de la politique, 5 Février 2022.


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