Crise sanitaire - Trois questions sans réponse encore

Philippe Brindet - 10 janvier 2022

Certains lecteurs trouveront certainement un peu de forfanterie à imaginer qu'il n'y aurait encore que trois questions sans réponse dans cette crise sanitaire. Ou alors elle n'est qu'une seule et énorme question sans réponse ...

En fait, on peut cerner trois questions bizarres :

  1. quelle est l'origine du SARS-CoV-2
  2. quels sont les dégâts pas encore vraiment identifiés de la Covid et de ses vaccins ; et
  3. pourquoi a t'on utilisé une stratégie sanitaire absolument condamnée à l'échec et qui n'avait jamais été développée "avant .

Dans une récente conférence vidéo, le Pr Didier Raoult de l'IHU de Marseille déplorait que les gens avaient en matière de sciences des convictions quasi religieuse, alors que les scientifiques n'ont même pas d'opinion à leur sujet. Essayons de ne pas tomber dans le travers critiqué.

  1. Quelle est l'origine du SARS-CoV-2 ?

    Il y a trois réponses en compétition sur lesquelles il n'est pas possible de trancher :

    1. le virus provient d'une zoonose ;
    2. le virus provient du travail d'un laboratoire de virologie ;
    3. le virus a été diffusé par un accident de laboratoire.

    Je ne détaillerai pas ces réponses bien connues. La question est seulement de savoir laquelle réponse est-elle la bonne ? Nous n'en savons rien. Les sanitaristes qui ont pris le contrôle du monde occidental s'orientent peu à peu vers une réponse qui ménage les partisans de chacune des réponses. Si le coronavirus ne provient peut être pas d'une infection entre un animal et un humain qui serait le patient zéro de notre épidémie, comme le voudrait l'idéologie de la zoonose, le coronavirus aurait très bien pu être un coronavirus naturel de chauve-souris, travaillé et conservé dans un laboratoire de virologie et échappé dans la population humaine à la faveur d'un accident de laboratoire. Par exemple au fameux laboratoire de virologie de Wuhan ...

    La conséquence de cette réponse est quand même très gênante pour les chinois d'abord, pour les américains ensuite et enfin pour l'OMS et d'autres organisations internationales qui devaient contrôler ces bizarres travaux. Les chinois, parce que le labo responsable de la fuite est bien sous leur contrôle, les américains parce que par Fauci au NIH et Dazsack à EcoHealth Alliance, ils ont financé le laboratoire chinois responsable de la fuite et l'OMS parce que, comme les autres organisations internationales concernées elle est "incapable" de décider sur la question après deux ans d'"efforts" bizarres.

    Mais, çà, c'est la réponse qu'on sent bien qu'on va nous vendre en nous priant de la croire sur parole.

    Après tout, si on engage les responsabilités des fauteurs de pandémie et qu'ils soient sanctionnés de manière à rendre impossible une nouvelle occurrence de la même "réponse", ce serait bien. Mais, c'est ce vers quoi on est très loin de se diriger.

    Il existe une autre réponse un petit peu plus difficile. Il existe dans le SARS-CoV-2 plusieurs caractéristiques très "gênantes" pour la thèse d'un coronavirus "naturel" "pondu" par une chauve-souris à l'insu de son plein gré. La première caractéristique gênante de SARS-CoV-2 est la virulence de son caractère infectieux sur l'espèce humaine. Même s'il infecte d'autres mammifères - on a parlé des chats et des chiens, mais leur épidémie ne semble pas très sévère, ou encore des visons, et là c'est même, n'en déplaise au Pr Raoult, carrément douteux - le SARS-CoV-2 est très bien adapté à l'homme.

    Une deuxième caractéristique est que, de manière suggestive, il semblerait qu'il existe un gène particulier du génome humain qui offre une bonne résistance au SARS-CoV-2 [1]. Et ce gène existe surtout dans la population chinoise. C'est ennuyeux çà chef ! Si les chinois avaient voulu infecter le monde et pas trop chez eux, ils ne se seraient pas conduits autrement.

    Une troisième caractéristique du génome de SARS-CoV-2 est qu'il comporte dans la sous-unité S2 du gène S - qui produit la fameuse protéine de pointe connue pour s'attacher aux récepteurs ACE2 de cellules humaines notamment dans le sang et les tissus vasculaires, cardiaques et neurologiques [2]. Le début de la sous-unité S2 juste après le site de clivage par la furine présente un complexe chimique noté "PRRA" qui n'existe pas dans la nature parce qu'il ne peut pas exister en stéréochimie. Pour l'obtenir, il faut faire des opérations biochimiques très compliquées, mais à la portée d'un laboratoire de virologie chinois. Surtout si, grâce aux contrats accordés par Anthony Fauci, il a reçu les résultats des recherches du Pr Ralph Baric de l'Université de Caroline du Sud.

    Une quatrième caractéristique de SARS-CoV-2, il y en a plein d'autres, mais on se limitera ici - est la puissance de la protéine de pointe, lorsqu'elle est "complète", de pénétrer dans le noyau des cellules humaines [3], et de s'y livrer à deux tâches bien définies :

    • la première, est de corrompre deux mécanismes de réparation de l'ADN humain, de sorte qu'on doit admettre que SARS-CoV-2 intervient directement dans l'ADN humain et on ignore absolument dans quelle étendue ;
    • la seconde est de corrompre plusieurs mécanismes d'expression de l'immunité humaine - et là la situation est réellement catastrophique. Nous y reviendrons.

    Tout ceci pour dire que nous n'avons pas de réponse sur l'origine de SARS-CoV-2, mais qu'il faudra bien en trouver une si l'homme reste l'homme et qu'il continue à détester les questions sans réponse ... Et si on veut trouver des responsables à cette pandémie pour les empêcher de nuire à nouveau. Tout un programme.


  2. Quels sont les dégâts pas encore vraiment identifiés de la Covid et de ses vaccins ?

    Comme on l'a rappelé ci-dessus, SARS-CoV-2 contient une protéine absolument pathogène : la protéine de pointe qui ne sert pas seulement à l'accrochage aux récepteurs ACE2 de cellules humaines. Et le pire de l'affaire, c'est que c'est la partie de SARS-CoV-2 que les "scientifiques" ont choisi pour servir de vaccin qui, par définition, est présumé induire dans le corps du vacciné une infection atténuée mais suffisante pour la production des anticorps neutralisant durables. La réalité, c'est que la protéine de pointe peut être produite par les cellules humaines bien au-delà de la durée d'infection. Parce que les cellules sont durablement modifiées par l'action de la protéine de pointe ainsi que plusieurs organites spécifiques du noyau cellulaire.

    Il est donc probable que les infectés SARS-CoV-2 aussi bien que les vaccinés Covid puissent subir des effets de long terme dûs à la protéine de pointe ou bien du SARS-CoV-2 ou bien produite directement ou non par les particules vaccinales. Il est donc probable, mais pas certain, que les effets sanitaires de l'épidémie durent beaucoup plus longtemps que la pandémie elle-même. L'hypothèse que l'espèce humaine pourrait être durablement modifiée par SARS-CoV-2 et ses vaccins n'est pas aussi improbable que l'on dit les propagandistes du régime lors des débuts de l'épidémie et de la vaccination.

    La réponse à cette deuxième question est donc essentielle pour juger la politique suivie par le régime depuis le mois de décembre 2019 sans se limiter au nombre de décès et d'hospitalisations ou même d'infections que la statistique officielle nous impose.


  3. Pourquoi a t'on utilisé une stratégie sanitaire absolument condamnée à l'échec et qui n'avait jamais été développée "avant" ?

    C'est une grave question. La stratégie de lutte contre l'éidémie de SARS-CoV-2 a été fixée dès le début de l'épidémie par les Chinois et l'OMS au début janvier 2020, puis par les occidentaux en mars 2020. Elle est parfaitement exprimée par le modélisateur d'épidémies, le Britannique Neil Ferguson dans son fameux rapport n°9 [4] :

    1. SARS-CoV-2 est un nouveau pathogène
    2. il produit donc une maladie nouvelle, la Covid-19 ;
    3. cette maladie ne peut donc pas avoir de médicament autorisé ;
    4. les hôpitaux vont donc être saturés de mourants si l'on ne fait rien ;
    5. pour éviter la saturation des hôpitaux, il faut freiner au maximum la circulation du virus par les mesures de distanciation sociale, confinements, couvre-feux, masques, interdictions du travail, des réunions, des voyages;
    6. pour desserrer les contraintes, il faut tester la population pour suivre le nombre des infectés des malades hospitalisés et décédés ;
    7. en attendant la vaccination complète de la population mondiale avec un vaccin développé dans ce but.

    Cette stratégie est entièrement fausse en chacun de ses points et la question est de savoir pourquoi les médecins et les scientifiques qui savaient qu'elle était sans aucun fondement scientifique n'ont absolument pas été capables de s'opposer aux sanitaristes au pouvoir. Ils sont devenus des opposants, puis des contestataires et enfin récemment des dissidents pourchassés par le régime.

    L'un des plus vocaliques de ces dissisents est en France le Professeur Christian Perronne qui a écrit deux livres essentiels sur cette position [5].

    Sur cette question, nous avons tellement d'interrogations qu'on se demande comment enquêter sur cette escroquerie mondiale [6]. Il n'y a que des questions sans réponse. Par exemple, pourquoi Jacques Attali écrivait-il en 2010 qu'il attendait le meilleur d'une énorme épidémie qui mettrait à plat l'économie et la société occidentale [7] ? Pourquoi, le patron du Forum Economique de Davos a écrit en Juillet 2020 un livre programme intitulé COVID-19: The Great Reset. [8] ?

    Pourquoi Bill Gates a-t'il fondé GAVI un tel partenariat public - privé à côté de plusieurs autres [8] qui poussent la vaccination mondiale comme moyen de suppression de la médecine traditionnelle, que Gates juge à la fois rétrograde et inefficace ? Lors de l'épidémie à SARS-CoV-2, aucun médicament n'a été autorisé et tout a été réservé pour le vaccin : est-ce un hasard, ou un partenariat public - privé, organisé par Bill Gates à son bénéfice ? Il s'est d'ailleurs considérablement enrichi avec cette pandémie.


Notes et commentaires

[1] Do Your Genes Determine How Sick You Get From COVID-19?, 7 January 2022, by John Collis. Lire aussi Genetic 'X-factor' may explain Japan's success in combatting Covid, The Telegraph, Nicola Smith, Asian Correspondant - 16/12/21.

[2] Lire par exemple : "Lab-Made? SARS-CoV-2 Genealogy Through the Lens of Gain-of-Function Research", 22 avril 202 ;
Yuri Deigin - Apr 22, 2020"The PRRA Insert at the S1/S2 Site Modulates Cellular Tropism of SARS-CoV-2 and ACE2 Usage by the Closely Related Bat RaTG13", Shufeng Liu, et al., Journal of Virology, publié le 10 mai 2021.
A response to "The Origins of SARS-CoV-2: A Critical Review", Alina Chan - 2021-07-12

[3] Lire Jiang, H.; Mei, Y.-F. SARS–CoV–2 Spike Impairs DNA Damage Repair and Inhibits V(D)J Recombination In Vitro. Viruses 2021, 13, 2056. https://doi.org/10.3390/ v13102056et notre analyse dans la Revue C-Politix :

[4] Lire : 16 March 2020, Imperial College COVID-19 Response Team - DOI: https://doi.org/10.25561/77482 - Report 9: Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand
et notre commentaire dans la Revue Thomas :

[5] Lire du Professeur Christian Perronne :

  • Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ?. Covid-19 : l'union sacrée de l'incompétence et l'arrogance, Date de parution : 06/01/2021 ; Editeur : LGF/Livre de Poche
  • Décidément, ils n'ont toujours rien compris ! Date de parution : 06/05/2021 ; Editeur : Albin Michel

[6] Lire dans notre Revue C-Politix

[7] Lire Une pandémie majeure ferait surgir la prise de conscience de la nécessité d’un altruisme, au moins intéressé, repris par le site aphadolie.com qui le date du magazine « L’Express du 6 mai 2009 ».

[8] COVID-19: The Great Reset.. On pourra lire le livre commentaire Le Great Reset : mythes et réalités, Éric Verhaeghe (Auteur) Suivi du dictionnaire critique du Great Reset. Paru le 8 avril 2021. On pourra lire les comentaires de cet auteur passionnant sur Le Courrier des Stratèges, et notamment : Great Reset : mythes et réalité… ce qu’il faut savoir, par Éric Verhaeghe, 8 janvier 2021.

[9] Lire à ce sujet l'article Les partenariats public-privé, enjeux et défis pour la coopération au développement, par Catherine Schümperli Younossian et Edouard Dommen, Annuaire suisse de politique de développement [En ligne], 24-2 | 2005, mis en ligne le 18 février 2010.


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