1 - Situation Générale

Depuis la Conférence de Vilnius où l'OTAN, après avoir répété son "soutien inconditionnel à l'Ukraine", a laissé Zelinskyy à la porte et de l'Union Européenne, et de l'Otan. Zelinskyy aura encore de l'argent et encore des armes. Mais ces dernières - et leurs munitions - de manière limitée parce que les occidentaux n'en ont plus. Il semble que les missiles Patriot anti-aériens n'ayant pas faire leur preuve dans le conflit avec la Russie ne soient plus d'actualité. Les chasseurs F-16 dont les occidentaux, et les ukrainiens, faisaient leurs gorges chaudes ne sont plus envisagé depuis que les russes ont déclaré qu'ils considéraient ces plate-formes aériennes comme des vecteurs nucléaires.

Rentré chez lui, et constatant que les russes mettaient fin à l'accord sur les grains qui permettait à l'Ukraine de distribuer ses blés par un corridor entre Odessa et le Istambul, Zelynskyy, probablement avec les américains cherche une solution de passage par la Roumanie et ses ports de la Mer Noire. Il est probable que, dans ce cas, la Russie interviendrait en Roumanie, probablement en minant les eaux roumaines de la Mer Noire. La voie ferroviaire par la Pologne est très menacée par les agriculteurs polonais et les deux pays sont à deux doigts d'une confrontation armée à ce sujet. En toute hypothèse, il semble que la Flotte russe de la Mer Noire se soit configurée pour interdire la navigation en Mer Noire.

La Russie s'est émue du projet assez avancé d'une armée alliée polono-lithuanio-ukrainienne qui opèrerait dans l'Ouest de l'Ukraine. En réalité, il s'agirait d'une double manoeuvre : permettre à la Pologne de débuter son occupation des terres "polonaises" en Ukraine ; et entraîner l'OTAN dans la guerre directe avec la Russie.Les admonestations de la Russie ne serviront pas à grand chose. mais Biden n'a aucun intérêt avant son élection à effrayer l'électeur américain avec un engagement réel. On sait cependant que certains - aux Etats-Unis notamment - estiment que la déclaration de guerre par les américains permettrait à Biden de rester au pouvoir sans élection.

Une rumeur semblable indique que la Pologne aurait engagé des manoeuvres militaires à la frontière avec la Biélorussie, proche de l'Ukraine. Le mouvement est suffisamment sérieux pour que Poutine se soit cru obligé de rappeler à la Pologne que la Biélorussie est associée à la Fédération de Russie qui la défendra contre toute agression. Il est possible que la Pologne cherche là aussi à entraîner l'Otan dans la guerre. Dans le même temps, la compagnie privée Wagner, redéployée en Biélorussie du sud, a commencé à entraîner à la guerre d'attrition les troupes biélorusses. Ces troupes alliées seraient très efficaces pour opérer sur Kiev.

Il semble que l'Ukraine ait commencé à utiliser ses obus de 155 mm à sous-munitions à la fois sur le front de Donetsk et en Russie dans l'oblast de Belgorod. En rétorsion, les russes auraient fait de même.

Les deux parties au conflit mettent en avant de plus en plus de destruction de dépôts de munitions. Selon plusieurs analystes, la plupart de ces actions n'ont pas un effet très large ni prolongé. Cependant, la Russie dispose de 10 fois plus de moyens de bombardement que l'Ukraine et le ratio se fait sentir dans les destructions de dépôts de munitions et enfin, la situation de l'approvisionnement en munitions de l'Ukraine est très délicate de l'aveu des occidentaux.

2 - Situation du côté ukrainien

sauf quelques escarmouches et des bombardements d'artillerie, seul le combat au Pont Antonovsky est encore actif.

les quatre combats habituels depuis le 4 juin 2023 se poursuivent de la même manière. Les ukrainiens lancent une compagnie avec une dizaine de blindés. Les russes détruisent au canon les blindés et les fantassins ukrainiens qu le peuvent rentrent chez eux. L'acharnement improductif ukrainien est particulièrement prononcé au nord du village de Robotyne occupé par les russes.

les combats aux lieux habituels se poursuivent, mais avec moins d'intensité sauf à Bakhmut. Le point le plus intense est toujours à l'ouest du village de Klichshevska au sud de Bakhmut où les ukrainiens ont déjà fait tourner au moins cinq brigades dont une brigade "Azov". Depuis plus d'une semaine, les russes qui ont perdu les hauteurs au nord-ouest du village, sont très menacés. La chute possible de Klischchevska ouvre la possibilité pour l'armée ukrainienne de couper la route du sud de Bakhmut. Dans le pême temps, les ukrainiens sont souvent très actifs dans la zone de datchas au sud de Bakhmut et dans deux villages au Nord de Bakhmut.
Les ukrainiens sont aussi très actifs au nord de Soledar où ils visent à couper la voie d'accès au Nod de Bakhmuth.

les ukrainiens ne semblent pas avoir de stratégie offensive marquée dans ce secteur. Il semble d'ailleurs que la densité de troupes ukrainienne y soit moins importante.

3 - Situation du côté russe

En dehors des deux ou trois combats où ils sont menacés, les russes se maintenennt partout. Il semble que leur tactique de défense vise à grignoter les forces de l'armée ukrainienne tout en économisant leurs troupes. Il semble que la guerre soit toujours bien reçue en Russie ce qui doit encourager le commandement russe à adopter des mesures d'économie de la vie de ses soldats, souci qui semble étranger et aux conseils de l'Otan et à l'état-major ukrainien. On remarque que les russes auraient concentrée une armée de 100.000 hommes et 900 blindés justement dans l'oblast de Lougansk devant qui les ukrainiens opposeraient une force réduite.

les russes sont toujours bloqués à quelques kilomètres au Nord et à l'est de Koupiansk.

les Russes restent toujours bloqués à l'Est de Dibrova et tentent toujours d'écarter les ukrainiens de la forêt.

les Russes semblent produire une offensive majeure vers l'Ouest du village qu'ils occupent. Selon certains analystes, ils auraient l'intention de couper la zone ukrainienne entre Koupiansk et Kremina en deux , couper les voies de ravitaillement et se répandre sur les arrières ukrainiens vers le nord et vers le sud de leur tête de pont. Certains estiment qu'ils iront jusqu'à la rivière Oskil à la ville de Borova. On se demande si une telle offensive depuis Lougansk ne pourrait se doubler d'une invasion par Belgorod d'une part sur Kharkov et d'autre part de Biélorussie sur Kiev.