Omicron et le problème de l'idéologie guidée par la Science

Philippe Brindet - 24 Décembre 2021

Déjà hier [1], on savait que les prévisions catastrophistes d'évolution sanitaire sous l'effet de Omicron étaient fausses par nature. Aujourd'hui, la presse regorge d'informations selon laquelle ces prévisions scandaleuses sont fausses par idéologie [2]. Ainsi, on utilise des données scientifiques du présent pour en déduire par "extrapolation" des prévisions du futur. Une telle méthode de prévision est généralement parfaitement fausse. Pour être applicable, elle exige que la causalité du phénomène prévu soit entièrement déterministe. Autrement dit qu'il existe une loi d'évolution peut être encore inconnue mais qui détermine absolument l'évolution du phénomère.

La plupart des scientifiques estiment que ce type de prévision par extrapolation du présent est complètement erroné. Malheureusement, il est utilisé systématiquement dès lors que la loi supposée absolue d'évolution du phénomène modélisé n'est pas encore complètement connue. Et les prévisionnistes s'en donnent à coeur joie de prévisions fausses une fois sur deux - et parfois pire - comme en climatologie où les taux modélisés de Co2, ou encore les "températures globales" prévues sont complètement fausses. C'est le cas en économie, sauf dans des secteurs extrêmement fermés. En infectiologie, depuis plus de vingt ans pendant lesquelles Neil Ferguson a sévi - on espère qu'il prenne vite sa retraite - les prévisions faites selon ses standards sont fausses dans des proportions de 1 à 1000 [3].

Comment fait-il pour parvenir à une crédibilité intacte ?

La complexité

Les gens comme Ferguson - il est loin d'être le seul - dissimulent leurs travaux derrière un voile de complexité mathématique qui décourage la critique. Dans le cas de Ferguson, il a poussé la dissimulation si loin que même ses codes informatiques - enfin ceux produits par son équipe de l'Imperial College - sont à peu près inexploitables. Des informaticiens indépendants se sont par exemple aperçus que si on faisait tourner plusieurs fois de suite ses programmes de prévision sur le même jeu de données d'entrée, on n'obtenait jamais le même résultat, même en acceptant une marge d'erreur "confortable" [4].

Le coût financier

Un deuxième nuage de fumée derrière lequel ces "prévisionistes" se dissimulent repose sur le coût démesuré de leurs modélisations. Le Centre de recherche que dirige Neil Ferguson à l'Imperial College de Londres est financé par tous les grands industrialo-financiers de la planète, dès lors qu'ils ont une implication dans la Santé ou la Pharmacie. On peut citer Bill Gates et sa Fondation [5], mais aussi Novartis, Sanofi, Google, FaceBook, ... Or, le truc étrange de ce type de financement, c'est que à partir d'un certain nombre de millions de dollars, les travaux de ce genre d'institutions véreuses deviennent parfaitement indiscutables.

L'idéologie

Le troisisème nuage de fumée derrière lequel Ferguson se dissimule est lié au premier. Il repose sur l'idéologie générée par les industrialo-financiers qui le subventionnent. Pourquoi croyez-vous que Gates, Google ou Facebook versent des centaines de millions de dollars à un énergumène comme le "Professeur Confinement" ? Parce qu'ils sont naïfs et que Ferguson a un excellent service de chasse à la subvention ? Absolument pas. Ils payent Ferguson parce qu'il sert leurs intérêts et Ferguson n'a aucun avantage à changer de discours. Or, depuis les années 2000, Gates a massivement investi dans la Pharmacie et la médecine [6] - plus de cent milliards de dollars - et il l'a fait selon une stratégie extrêmement précise allant jusqu'à contrôler des subventions de quelques milliers de dollars. Son idéologie est imprécise. Mais on en voit les effets partout depuis deux ans. Il s'agit pour lui et ses affidés de prendre le contrôle total de la planète en exploitant les peurs des gouvernements, ces peurs associées à la question sanitaire. Ferguson modélise les épidémies sous l'effet des subventions selon les intérêts de ses financeurs.

La propagande

Le quatrième nuage de fumée derrière lequel se dissimule Ferguson - et par la même occasion ses financeurs - utilise la propagande manipulée par ses financeurs. Pourquoi croyez-vous que Gates subventionne la plupart des titres de la presse lourde en Occident ? Pourquoi croyez-vous que Google et FaceBook financent Ferguson ? Rappelez-vous. Google, Facebook - mais aussi Twitter - ont littéralement censurées toutes les expressions critiques concernant l'idéologie derrière la présente épidémie. Il est toujours interdit de critiquer les mesures imposées "scientifiquement" par Ferguson. Youtube ou Facebook ferment les comptes desutilisateurs qui promeuvent les traitements basés sur de "vieilles" molécules ou critiquent les confinements, les masques, les vaccins. Et la presse subventionnée par Gates, Google ou Facebook pourchasse de l'accusation de complotisme ou de négationisme toute contestation de la politique sanitaire [7]. Il n'y a qu'à considérer le sort médiatique des professeurs Perronne ou Raoult en France. La même aventure arrive à tous les scientifiques opposants à la politique sanitaire partout dans le monde. Par exemple aux USA, le Dr McCullough, promeuteur de l'hydroxychloroquine ou le Dr Robert Malone inventeur des techniques géniques à la base des vaccins Covid.

Le lobbyisme

Mais cette propagande serait insufffisante si elle ne se doublait d'un intense lobbying auprès des autorités gouvernementales, tant politiques qu'administratives. Sur Ferguson, un fait est peu connu. Son centre de modélisation des épidémies a une vocation planétaire. Il reçoit donc des épidémiologistes du monde entier qu'il façonne à ses méthodes véreuses. Après deux ou trois ans dans ses équipes, ces épidémiologistes repartent dans leurs contrées et y portent l'idéologie développée chez Ferguson. En France, c'est exactement le cas d'un membre bien connu du Conseil scientifique installé par Véran auprès du Président de la république. Il s'appelle Simon Cauchemez et, avant de venir à l'Institut Pasteur - partenariat public-privé - il a travaillé 3 ans à l'Imperial College chez Ferguson avec qui il est co-auteur de plusieurs articles "scientifiques" [8]. Parfaitement éduqué à l'idéologie de Gates qui lui a été injecté à l'Imperial College,, Cauchemez est l'un de ses nombreux relais au sein des gouvernements occidentaux.

L'effet d'entraînement

L'effet d'entraînement sur un gouvernement

Une fois qu'un gouvernement a cru aux peurs instillées par les prévisions "alarmistes" - le plus souvent littéralement catastrophiques - de Ferguson, il lui donne une valeur d'incontestabilité d'une force inouïe.

Mettez vous à la place d'un gouvernement comme celui de Macron qui vise à sa réélection. Vous venez de coûter plus 700 milliards à l'économie de la nation. Vous avez "tué" des secteurs entiers de la vie sociale, de la vie culturelle, souvent même de la vie privée des gens à cause des mesures sanitaires que vous avez ordonné, le plus souvent en ayant paralysées les institutions répubblicaines et démocratiques. Il vous devient impossible de reconnaître que les 400.000 décès annoncés par Ferguson au 1er juillet 2020 étaient surestimés.

Il vous reste un seul argument : c'est de prétendre que "grâce" aux mesures sanitaires préconisées par Ferguson, vous avez personnellement sauvée la vie de 360.000 de vos concitoyens n'en laissant que 40.000 sur le carreau. Même si, sidéré, le peuple français est très loin de lui demander des comptes, Macron connaît parfaitement la réponse à toute critique.

Et d'ailleurs, aucun gouvernement n'a jamais proféré la moindre critique des prévisions de Ferguson depuis vingt ans. Mieux, il est "cru" avec une force de plus en plus incontestable. De sorte que les membres de tout gouvernement sont au pire partagés sur la question des mesures sanitaires (cas actuel du Royaume-Uni), au mieux enthousiastes pour les maintenir ou les renforcer (cas de l'Allemagne ou de la France).

L'effet d'entraînement sur une population

Une fois manipulée par la terreur pandémique diffusée par la propagande conjointe du gouvernement et de la presse subventionnée par la caste industrialo-financière, la population accepte sans aucune contestation qu'elle est en danger de mort et que le gouvernement prend les mesures "scientifiquement" adaptées - il a même un Conseil scientifique !... - pour assurer sa survie. Bien entendu, la population comprend parfaitement qu'"on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs" et elle est disposée à payer le prix économique, social et politique de telles mesures sanitaires. D'accepter la dictature sans en admettre la présence. Et de ré-élire les personnalités du gouvernement qui se présenteront aux prochaines élections !

Cette chose ahurissante est actuellement une simple hypothèse. Mais, on remarque de plus en plus souvent que l'immense majorité des membres de l'opposition gouvernementale est entièrement acquise à la bonté native de la politique sanitaire. Il suffit de prendre deux exemples : Pécresse a annoncé vouloir imposer la présentation du passe vaccinal à ses meetings politiques alors que le gouvernement hésite à l'imposer partout. Hidalgo dit partout qu'elle est pour la vaccination obligatoire. Tous ces gens ont parfaitement compris que leurs électeurs sont entièrement acquis à la politique sanitaire du gouvernement et qu'il faut "surfer" sur cette unanimité au risque de se noyer dans le rejet populaire. Un effet d'entraînement mortel pour la République et la démocratie.

L'effet d'entraînement sur les "élites"

Les années passant, il est de plus en plus difficile d'utiliser la catégorie des "élites". Autrefois, elle était synonyme de science, de raison, de pondération. Aujourd'hui, l'instruction est devenue tellement médiocre que la majorité des gens formant les "élites" sont des ignorants complets. Non seulement ils ignorent la plus grande partie des sciences et techniques, mais plus grave, ils n'ont pas la moindre méthode de réflexion et de réflexion critique. D'ailleurs, les "élites" qui se présentent à notre admiration comprennent maintenant des individus qui se font une gloire d'être des ignorants et de "penser comme nous" ...

Ainsi, nous voyons défiler sur les plateaux de télévision et dans les colonnes des journaux, des individus aux titres autrefois prestigieux et qui vous assènent en lieu et place d'un raisonnement scientifique réfutable des slogans incontestables d'une imbécillité consternante en tout domaine. Nous voyons des médecins ignorant complètement la base de la médecine ou de la biologie, des économistes qui vous répètent des slogans politiques honteux, des journalistes qui répètent en boucle des informations incontestables et fausses, ... Dans le même temps, des spécialistes encore bien formés, avec un véritable esprit scientifique, se font insulter par ces ignorants et sont déconsidérés dans l'esprit public.

Dans le cas des effets des mesures d'atténuation, on a assisté à des élucubrations d'une parfaite stupidité assénées sans aucune preuve autre qu'elles étaient proférées "au nom de la Science". On a entendu des médecins répéter des slogans vaccinaux qu'on croirait écrit par Gustave Flaubert pour décrire la science de "charbovary" ... De fait, ces "élites" honteuses se livrent à une sorte de surenchère dans la stupidité, mais toujours dans le sens de l'idéologie pandémiste. Et comme toujours dans l'idéologie, il leur est impossible de revenir en arrière, de reconnaître la moindre erreur. Ils iront toujours plus loin dans le sens de cette idéologie.

La situation peut-elle se retourner ?

La prévision est un art difficile. Mais, un célèbre politiste du siècle passé affirmait qu'en politique le désespoir est une faute impardonnable. Aussi, on peut seulement noter que, notamment au Royaume-Uni, des voiix s'élèvent, de plus en plus sonores, pour protester contre la nullité des prévisions épidémiologiques en général et contre Ferguson, le professeur Confinement, en particulier.

Il existe une possibilité : que les derniers esprits à peu près informés se regroupent pour constituer un parti opposé à celui des ignorants fédérés par la propagande installée par la caste industrialo-financière. Il ne sert à rien de contester le gouvernement ou ses "experts". Il ne sert à rien de dénoncer les "conflits d'intérêt" de ces derniers avec les industriels pharmaceutiques. La situation est bien plus grave et nouvelle que celle-là. Il faut que les résistants identifient le véritable ennemi et les véritables erreurs et ne se laissent pas dissiper par les apparences que la propagande nous fait prendre pour la réalité.


Notes

[1] Lire dans la Revue C-Politix, 23.12.2021, La réalité du variant Omicron.

[2] Lire un excellent article dans The Telegraph signé par l'économiste Ambrose Evans-Pritchard, "Prof Lockdown's 'apocalyptic' omicron claims undermine faith in vaccines and have fuelled unnecessary shutdowns". Evans-Pritchard cite plusieurs spécialistes de virologie ou de médecine qui déplorent les bases scientifiques erronnées des prévisions du redoutable "Professor Lockdown". Au Royaume-Uni, ce pseudonyme désigne de manière ironique l'informaticien Neil Ferguson qui a servi d'expert scientifique pour initier tous les confinements ("lockdown" en anglais) partout en Occident.

[3] Lire par exemple "New predictions for total vCJD mortality lower than before", THE LANCET • Vol 356 • August 12, 2000.

[4] Lire par exemple :

Bien entendu, les autorités ont fait produire des vérifications "idépendantes" qui "démontrent" le contraire. Lire par exemple :
CODECHECK certificate 2020-010, du 29 Mai 2020.
Codecheck est une organisation financée par Mozilla qui n'a aucune indépendance vis-à-vis de Ferguson dont les équipes ont participé à la "vérification".

[5] Lire par exemple :

Suivre le financement d'un Ferguson est extrêmement difficile. Il existe de nombreuses sources . Mais chacune présente des inconvénients. Une source assez sûre consiste à explorer les données publiques de leurs donations par les donateurs qui y sont plus ou moins contraints, par exemple par la loi US. Ainsi le site de la Fondation Bill & Melinda Gates (Lire https://www.gatesfoundation.org/about/committed-grants ) fournit des informations financières sur certains de leurs programmes d'aide. Une autre source se trouve sur les sites indépendants qui souvent dénoncent des financements orientés (par exemple Bogus COVID Predictive Models are Funded by the Bill and Melinda Gates Foundation). Et il y a ensuite les "aveux" des subventionnés eux-mêmes. Ainsi, l'une des très nombreuses organisations liées à Ferguson et qui reçoivent des subventions publie le nom de deux de ses donneurs : la Fondation Bill & Melinda Gates et GAVI, une ONG appartenant à Bill Gates. Il s'agit du Vaccine Impact Modelling Consortium, Key Partners.

[6] Lire dans la Revue C-Politix :

[7] Lire dans la Revue C-Politix :

[8] Lire par exemple : "Influenza Infection Rates, Measurement Errors and the Interpretation of Paired Serology", PLOS Pathogens | www.plospathogens.org 1 December 2012 | Volume 8 | Issue 12 | e1003061. Cauchemez y est "premier auteur" et Neil Ferguson est à la fin de la liste des auteurs. Sur l'appartenance de Cauchemez, on lit : "MRC Centre for Outbreak Analysis and Modelling, Department of Infectious Disease Epidemiology, Imperial College London, London, United Kingdom," qui est le nom de l'instituition déjà dirigée en 2012 par Ferguson. On lit aussi que : "Competing Interests: SC (pour Simon Cauchemez) received consulting fees from Sanofi Pasteur MSD for a project on the modelling of the transmission of varicella zoster virus (i.e.different subject than submission). This does not alter our adherence to all PLOS Pathogens policies on sharing data and materials."


Revue C-Politix (c) 24 Décembre 2021