La situation sur le front

La situation est la suivante.

1. LDans la poche de Kursk, les russes ont contenue l'offensive ukrainienne. Mais, il y a peu de nouvelles. Il semble que les russes travaillent à séparer les ukrainiens dans la poche de Sudzha de la frontière.


2. L' offensive à l'ouest de Lyman Pershy pour envelopper Kupiansk par le Nord de la part des Russes se poursuit.


3. Les russes ont élargie leur tête de pont sur le fleuve Oskil au Nord de Terny.


4. Les Russes sont sur le point d'achever la prise de Chasov Yar au NO de Bakhmut.


5. Les russes ont achevée la prise de Toretsk. Ils étendent l'investissement de Pokrovsk par le sud et progressent vers l'ouest entre Pokrovsk et Kurakhove vers Dniepropetrovsk.


6. Les russes ont capturés la ville de Velika Novosylka. Cette capture prive les ukrainiens d'un centre logistique et de transport pour relier le centre de l'Ukraine vers Zaporijzia au Sud et vers Pokrovsk vers le Nord.


7. Les autres points du front où les russes ont déjà obtenu des avantages ou bien se trouvent dans le "brouillard de guerre" ou bien sont en repos. C'est le cas au sud et à l'Est de Sieversk, au saillant de Pishane au Sud de Kupiansk, ou au-delà de Sinkivka à l'E de Kupiansk, au Nord de Ugledar, au Nord de Robotyne, au bord du Dniepr vers Zaporijzia, et dans la région de Kherson. De même, les russes conservent leurs positions au N et au NE de Kharkov, notamment dans la ville de Vovt'shanke.

La situation en Ukraine et en Russie

Les Russes poiursuivent leurs bombardements classiques - bombes planantes, drones et missiles - sur l'ensemble du territoire de l'Ukraine. Particulièrement, Karkhov et Odessa sont visés, ainsi que Kiev et Dniepropetrovsk. La situation énergétique de l'Ukraine est très tendue de sorte que la population ukrainienne subit des souffrances de l'hiver.

Les Ukrainiens semblent ne pas disposer de beaucoup de missiles "longue portée" et sauf à de rares exceptions n'ont pas menés de bombardements lointains. Par contre, ils disposent encore de drones aériens et tentent de bombarder les raffineries et dépôts de munitions aussi loin qu'ils le peuvent en territoire russe. Le Ministère russe affirme détruire la plupart de ces drones. Mais, des vidéos circulant sur le Web indiquent que plusieurs installations russes sont en feu. On a de la difficulté à évaluer l'étendue des dommages subis par les russes.

La situation géopolitique

La grande affaire de la promesse de Donald Trump de cesser le conflit russe dès le premier jour de sa présidence a fait un flop ... On parle maintenant de 100 jours pour aboutir ... à on ne sait trop quoi.

Les Russes ont un problème de négociations. Avec les Ukrainiens,, ils veulent régler le conflit ... définitivement. Pour celà, il faut imposer aux Ukrainiens la cession d'un territoire probablement beaucoup plus important que le seul Donbass ou la Crimée. La région de Kharkov et Sumy devrait être contrôlée par les Russes. Probablement jusqu'au x portes de Kiev pour avoir une zone "tampon" avec la Russie.

Cependant, la Russie n'a pas avantage à annexer "trop de territoire ukrainien" pour limiter pour elle le poids de la reconstruction. Elle aura avantage à laisser les finances européennes s'épuiser dans l'affaire. D'un autre côté, la protection des populations russophones demande un contrôle au moins des régions de Sumy, Karkhov et Odessa. Cette dernière permettrait à la Russie de rejoindre la Transnistrie, actuellement très menacée par le blocus énergétique imposé par l'Ukraine.

Mais, les Russes ne savent pas avec quel Ukrainien négocier. En effet, Zelensky n'est plus président depuis le mois de mai 2024.

Avec l'Union Européenne, la Russie n'a rien à négocier. Mais, même si elle le souhaitait, là aussi elle ne saurait pas avec qui négocier. La Commission de Bruxelles n'a plus aucune crédibilité du fait qu'elle s'est engagée plus loin que les Américains de Biden. Pire, les Etats membres, comme l'Allemagne et la France, sont dans des situations politiques et économiques désastreuses. Ces Etats, et le Royaume-Uni de même, sont incapables de négocier la moindre chose. D'autant que Trump, à peine arrivé au pouvoir, a bien souligné qu'il ne parlait ni avec Von Der Leyen, ni avec Schotz. Ne parlera pas davantage avec Macron ...

Les Russes ont beaucoup de choses à négocier avec l'Amérique. Mais, celle-ci n'a strictement aucun intérêt à négocier quoique ce soit. Trump a tout intérêt à laisser pourrir la situation en poursuivant la politique de Bush : "pourrir" la situation intérieure de la Russie pour espérer que le "peuple" russe chassera "Poutine". Trump pourrait avoir compris que l'"Ukraine" a été entièrement détruite et qu'il n'y a plus grand chose à en tirer. Biden et les néo-conservateurs avaient investis leur corruption en Ukraine et ils devaient absolument la soutenir sous peine de perdre le profit de cette corruption. Chassés du pouvoir, ils pourraient cependant garder une certaine influence par le biais des agences fédérales qui leur appartiennent ou à qui ils appartiennent. On ne sait.

D'ailleurs, très clairement, Trump a déclaré qu'il reprenait les slogans des néo-conservateurs : la Russie a perdu un million de morts et son économie s'effondre sous les sanctions américaines, Trump prétend qu'il est persuadé qu'il suffit d'alourdir les sanctions pour faire s'effondrer le régime russe.

Enfin, il existe en Europe et au Royame-Uni, une caste de politiciens salariée par les milliardaires américians et qui est enragée contre la Russie. Jusqu'au racisme. On peut évoquer les pays baltes, la Pologne, la Hollande, le Danemark, et certains politiciens allemands. Mais, ils pourraient perdre leurs pouvoirs d'ici quelques mois parce que les conservateurs européens, encouragés par le "trumpisme", semblent relever la tête. On ne sait qui va triompher et cela changerait la donne d'une négociation avec la Russie.

Enfin, il faut tenir compte d'une probable évolution catastrophique de la situation militaire. A priori, à un moment ou à un autre, les forces armées ukrainiennes vont se décomposer. Alors, l'armée russe pourrait s'enfoncer librement sur le territoire ukrainien sans que les "alliés" puissent faire grand chose. Cette situation - impensable chez les occidentaux - est maintenant évoquée par les Ukrainiens. C'est le cas de Boudanov, chef des services spéciaux ukrainiens qui pense que cela arrivera avant l'été 2025.